samedi 31 juillet 2010

La Polenta - Pietro Longhi

"Dans le Nord, c'est plutôt la polenta qui constituait la nourriture de base, surtout chez les paysans pauvres. Jusqu'au XVIIIe siècle, on la préparait avec du grain et des légumes réduits en bouillie, assaisonnés d'huile, d'oignon, de fenouil, de miel ou de ce qu'on avait sous la main. S'il était peu fait pour susciter l'enthousiasme, ce plat était assez riche pour permettre aux petites gens de subsister.
Lors de l'introduction du maïs, les propriétaires terriens découvrirent qu'ils pouvaient s'en servir pour nourrir leurs fermiers et consacrer plus de terres à un usage commercial. La polenta fut donc désormais fabriquée à partir de farine de maïs qui devint l'aliment principal, voire exclusif, des moins fortunés...Les Améridiens savaient de quelle manière le préparer pour permettre à l'intestin d'assimiler ses nutriments, mais leurs techniques n'ont pas traversé l'Atlantique en même temps que leur plante. Ce régime déséquilibré conduisit à une maladie appelée pellagre...Elle se traduisait par des douleurs de tête et de dos, par l'engourdissement des extrémités, par des maux de ventre ; la vue et l'ouïe déclinaient, des tremblements survenaient et le patient finissait par sombrer dans la dépression, dans la folie, avant de succomber"
Loredan - Confessions d'un masque vénitien

Sestiere San Marco

Rio Marin et à l'entour



vendredi 30 juillet 2010

Théâtre San Samuele - Gabriele Bella


Au XVIIIe siècle, on ne comptait pas moins de quatorze théâtres ouverts au public pour les représentations d'opéras, de ballets et de comédies.

En particulier les spectacles d'opéra étaient célèbres pour le faste des mises en scène et des costumes ; l'engouement pour les chanteurs, choyés et très bien payés atteignant un degré peut-être jamais égalé.

Combien de pieds ont franchi ces marches usées par le temps ?

Porte d'eau, Rio Marin

"Chats de Venise"

©1999-La renaissance du livre - R. de Laroche-JM Labat

mercredi 28 juillet 2010

La "gazeta"


Le premier journal parut à Venise dès la fin du XVIe siècle, il se serait appelé "gazeta" du nom d'une pièce de cuivre valant deux sous correspondant à l'achat dudit journal.

"Chats de Venise"

©1999-La renaissance du livre - R. de Laroche-JM Labat

Venise au petit matin

Rio San Zan Degolà

samedi 24 juillet 2010

Doge Michele Steno 1400-1413

Combats de cavaliers, illustration du vénitien Giannino Cattanéo au XIVe siècle
Il devint podestat de Chioggia.

D'une famille très riche, il mena une vie fastueuse ; lors de son avénement, des fêtes et des tournois eurent lieu durant un an.
Venise étendit peu à peu sa domination jusqu'au lac de Garde.
D'autres villes recherchèrent son alliance, Ravenne, Brescia, Ferare.
Le conclave nomma pape Angelo Cornaro, sous le nom de Grégoire XII.
En 1413 une nouvelle peste fit 50 000victimes.

Reflets vénitiens de Catherine Hedouin



vendredi 23 juillet 2010

Doge Tommaso Mocenigo 1414-1423

vue de Venise de Jacopo de'Barbari
Pour célébrer son couronnement un tournoi auquel assistaient 60 000 personnes fut donné sur la Piazza. Les marquis de Mantoue et de Ferrare y prirent part accompagnés de 460 cavaliers.

Venise atteignit le faîte de sa puissance sous son règne. Son commerce était très florissant, sa monnaie avait cours dans toute l'Europe.
Grâce à l'organisation de l'Arsenal où travaillaient 20 000 ouvriers, elle maintenait en activité les 3 300 navires de ses flottes marchandes protégées par les galères de l'État.
Le Doge restaura la grande salle du palais ducal à ses frais.

Campanile San Giovanni Crisostomo

Due ponti



jeudi 22 juillet 2010

Enrôlement d'un marin


Les vénitiens sillonnant mers et terres diffusèrent la langue vénitienne dans tout le bassin méditerranéen et au-delà ; il reste, par exemple, qu'une bonne moitié des mots d'usage courant de la langue parlée par les Grecs d'aujourd'hui est du vénitien ; c'est le cas de presque tous les termes employés dans le domaine de la navigation.
Alvise Zorzi - Venise

San Clemente, le Lido


mardi 20 juillet 2010

Objets retrouvés dans l'épave d'un navire marchand vénitien, le "Gagiana" disparu en 1583

Il n'y a pas que le vénitien Marco Polo qui partit à la découverte du Monde ;
Odorico da Pordenone traversa en tant que missionnaire l'Asie entre 1318 et 1330.
Marino Sanudo Torsello (1270-1343) accomplit cinq fois le grand voyage d'Orient et en tira la matière d'un livre "Liber secretorum fidelium Crucis".
Niccolo Zeno en route vers les Flandres fit naufrage et découvrit les îles Féroé, visita le Groenland et décrit les côtes d'Amérique du Nord d'après les récits des pêcheurs scandinaves, à la fin du XIVe siècle.
Niccolo de'Conti vers 1424 explore l'Arabie, navigue dans le golfe Persique, visite le golfe de Malabar, remonte le Gange et revient à Venise après 25 ans d'absence.
Alvise da Mosto découvre les îles du Cap Vert;
et de nombreux autres navigateurs moins connus.

A l'arsenal


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lundi 19 juillet 2010

Francesco Guardi - Un peu de fraîcheur...

La lagune fut entièrement gelée, on pouvait rejoindre à pied la terre ferme.

Lu ce week-end

J'ai beaucoup aimé ce livre du vénitien Alberto Ongaro ; l'histoire débute à Venise dans la lagune entièrement gelée du terrible hiver 1788...

Burano authentique : autre temps, autres tons !