mardi 28 mai 2013

De retour de Venise


Très agréable séjour, avec un peu de froid, un peu de pluie, un peu d'acqua alta, beaucoup de soleil et de nouvelles découvertes.
Et  dans Dorsoduro, très bien situé, un appartement de rêve que je vous recommande, où l'on peut loger jusqu’à sept personnes 





Scuola dei Calegheri



Face à l'église SAN TOMA, on peut voir sur le portail un bas relief montrant Saint Marc guérissant le cordonnier Ananio
Cette corporation qui acquit l'édifice en 1446 compta au XVIIIe siècle près de 1500 adhérents,
oeuvrant dans quatre cents ateliers
Et sur la place Saint-Marc, au sol une autre inscription en l'honneur des Calegheri

lundi 27 mai 2013

Graffiti de la marche sur Rome


Sur les colonnes du campo de l'Erberia : des graffitis qui datent de la Marche su Rome de Garibaldi
Curiosités vénitiennes traduction C. Soret

dimanche 26 mai 2013

samedi 25 mai 2013

"A la tête d'or" pharmacie au Rialto qui préparait la "teriaca"


La teriaca est un célèbre contrepoison décrit pour la première fois par Andromaque, médecin de Néron.
S'inspirant du contrepoison de Mithridate, Andromaque décrit en vers élégiaques, un mélange de plus de cinquante drogues dont le castoréum, l'opium, la vipère et la scille.
La composition de la thériaque a varié durant l'histoire. Il était préparé par les apothicaires. La
préparation des pharmaciens vénitiens était réputée.
Du fait de nombreuses fraudes durant sa fabrication, les pharmaciens parisiens décidèrent au XVIIe siècle de le préparer en public devant des médecins et des représentant des autorités. C'est Moïse Charas qui le premier, en 1667, en réalise la première élaboration publique. Sa préparation nécessitait plus d'un an et demi de préparation et était constituée d'ingrédients les plus variés : gentiane, poivre, myrrhe, acacia, rose, iris, rue, valériane, millepertuis, fenouil, anis ainsi que de la vipère et du castor.

vendredi 24 mai 2013

jeudi 23 mai 2013

Ponte de la Fava



Selon une légende, le propriétaire d'une boutique, située au pied de ce pont, cachait une grande quantité de sel de contrebande sous quelques sacs de fèves, légumes dont il faisait le commerce. Lors d'une visite des Inspecteurs au Sel, il s'agenouilla, en cachette, devant une image de laVierge, la suppliant de ne pas être découvert et ne pas finir en prison. Sa prière ayant été exaucée et la nouvelle s'étant répandue au voisinage, cette image miraculeuse de la Vierge fut surnommée l'image della Fava (de la fève). Le nom fut donné au pont, au campo, à l'église et à la calle voisins.
 Mais une autre légende veut que, près de ce pont, se trouvait une boutique où l'on vendait des confiseries, en forme de fèves, spécialement préparées pour la fête des Morts, début novembre. L'origine de cette tradition est que, croyant voir sur les pétales de la fleur de fève quelques lettres funèbres, on s'imaginait que l'âme des morts se transmettait à travers les fèves. La tradition était, le jour des funérailles des grands patriciens, de faire parvenir aux couvents voisins une grande quantité de fèves à distribuer aux pauvres. Chaque 2 novembre, on conserva cette habitude et les gondoliers qui, gratuitement, faisaient passer les religieux d'une rive à l'autre du canal recevaient eux aussi en ce jour des fèves, en remerciement du service rendu.
Enfin dernière hypothèse, beaucoup moins poétique : une famille Fava aurait tout simplement habité dans cette zone. Il serait cependant bien singulier que , fait unique , on ait donné ce nom à un pont, un campo, une église et une calle !
Anecdotes vénitiennes - traduction C. Sorret

mercredi 22 mai 2013

Il y a quelques années

Photographe : Carlo Nayo - XIXe s

mardi 21 mai 2013

lundi 20 mai 2013

Palazzo Soranzo dell'Angelo



En 1552, habitait dans ce palais un avocat de la Curie Ducale. Il s'était enrichi par des actions toutes plus malhonnêtes les unes que les autres, mais cela ne l'empêchait pas de se montrer grand bigot.
Il invita un soir à dîner le père capucin Matteo da Bascio, saint homme. Il lui dit avoir à son service un singe dressé à effectuer toutes les taches domestiques. Le capucin demanda à voir l'animal et flaira tout de suite que derrière ses traits se cachait le démon.
-Je t'ordonne, lui dit-il, de nous expliquer qui tu es et la raison pour laquelle tu es dans cette demeure
-Pour la bonne raison, que je dois rapporter avec moi dans l'enfer l'âme de cet avocat et ce ne sont pas les raisons qui manquent
-Et pourquoi donc alors n'est-ce pas encore fait ?
-C'est que chaque soir, avant d'aller au lit, cette canaille récite ses prières à la Vierge et recommande son âme à Dieu.. Mais au premier oubli, je serai sans indulgence et je l'entraînerai dans les tourments éternels.
Le père Matteo donna alors l'ordre à l'ennemi de Dieu de sortir de cette maison. Et celui-ci n'accepta qu'à condition de faire quelques dégâts en laissant trace de sa sortie. Il sortit en traversant le mur et en laissant béant un grand trou dans celui-ci.
Don Matteo se mit ensuite à la table de l'avocat en lui reprochant sa vie passée. Lui pressant la main, il en fit sortir une grande quantité de sang, dont il dit que c'était le sang des pauvres que l'avocat leur avait sucé.Rongé par le remords, celui-ci pleura longuement et remercia le capucin de son intervention, mais il resta dans la crainte que le démon ne puisse revenir par le trou laissé dans le mur du palais.
Don Matteo le rassura et lui suggéra simplement de faire poser dans la niche une statue d'ange, puisque certainement les esprits méchants ne pourrait que fuir à sa vue.
"anecdotes vénitiennes" traduction C. Sorret

dimanche 19 mai 2013

samedi 18 mai 2013

Il y a quelques années

Ponte de l' Avogaria

vendredi 17 mai 2013

Le fer à Venise

A côté de San Moïse (hôtlel Bauer)

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La Scuola dei Fravi (Fabbri=forgerons) est l'une des plus anciennes et comptait le plus d'adhérents. On en trouve trace vers l'an 1000.
La corporation réunissait les fravi, les calderei(chaudronniers), les colteleri(couteliers), les spaderi(fabricants d'épée), les stassa feri(ferrailleurs).
Les ouvriers venaient principalement du Milanais.
Ils élevèrent un autel à San Moïse et leur scuola à côté de l'église (les scuole sont toujours à proximité d'une église).
Venise possédait des mines de fer et de cuivre rouge dans les régions de Cadore, Belluno, Brescia et Bergame.
Les forges étaient de petite taille pour une production urbaine.
La ferronnerie est souvent raffinée. L'usage du fer se retrouvait dans la construction de toutes les embarcations, de la galée à la gondole. Toutes les barques avaient leur ligne de proue renforcée et protégée par une tige recouvrante terminée par un fer de proue décoratif.

jeudi 16 mai 2013

La Croix des Frustai


Près du sottoportego del Banco Giro, au Rialto, face à l'église San Giacometto, à côté de l'entrée du tribunal, on trouve un antique tronc de colonne au sommet duquel étaient proclamées les lois au temps de la Sérénissime.
Pour y monter, il est nécessaire de gravir quelques marches qui s'appuient sur une statue, courbée par l'effort pour les soutenir.
Pour les vénitiens, c'est le Gobbo du Rialto (gobbo = bossu), sculpté par Pietro da Salo en 1541. Selon une légende, la sculpture serait la représentation d'un bossu ayant réellement existé, condamné à soutenir un escalier semblable et mort par l'effort. Déjà aux premiers temps de sa pose, le Gobbo devint malgré lui, protagoniste d'une singulière habitude. Arrivant de Saint Marc, après avoir été fouettés tout le long du parcours, les voleurs et malfaiteurs voyant arriver le terme de leurs souffrances donnaient un baiser au Gobbo. 
Les Avogador de la République devaient y voir un blasphème et ils firent poser le 13 mars 1545 sur la colonne qui fait l'angle avec la Ruga dei Oresi  une croix surmontée du lion de Saint -Marc. Si quelqu'un devait être remercié, c'était bien le protecteur de la cité.
Croix et effigie dites des "frustai" (fouettés) sont encore bien visibles aujourd'hui.
Anecdotes vénitiennes - Traduction C Soret

mercredi 15 mai 2013

Il y a quelques années

Fondamenta dei Tre Ponti

mardi 14 mai 2013

Les cheminées



Venise cumulait les problèmes de fumée, de salinité, d'humidité, voire de brouillard. Les maisons étaient rapprochées et de hauteurs différentes.
La cheminée vénitienne est ingénieuse : la fumée est recueillie dans la hotte, acheminée dans le conduit jusqu'à la cheminée sur le toit. L'extrémité est couverte d'un petit toit qui protège de la pluie, la fumée doit donc sortir tout autour du toit. La partie terminale a une double paroi percée de trous d'aération à sa base, qui oblige la fumée à un parcours en chicane : elle monte dans le conduit central, vient heurter le petit toit qui laisse peu d'espace ouvert, tourbillonne et refroidit avant de s'échapper.
La cheminée en cloche a une forme de cône tronqué évasé vers le haut tandis que la base repose sur une ligne de supports où s'intercalent des trous dont la fonction est d'expulser la fumée et refroidir les braises.
Elles étaient souvent peintes, même par les grands : Giorgione ou Titien.
La mode a été aussi la "campana schiacciata" cloche écrasée, c'est à dire, une forme pyramidale inversée.
Les ouvriers qui font les cheminées sont les "mureri" (muratori=maçons) et les scoacamini (ramoneurs).
Les scoacamini étaient originaires des Alpes, des Dolomites à la Savoie, et, logeaient calle dei Scoacamini, derrière San Marco.

dimanche 12 mai 2013

samedi 11 mai 2013

Graffiti de l'homme à la pipe sur le palais Loredan



Du bon vieux Biagio, on savait seulement qu'il avait été pêcheur quand il était jeune. Personne ne
connaissait même son nom de famille. C'était "Biagio" et c'est tout.
C'était un vrai brave homme, bien aimé de tous, et pendant les quelques moments de loisir qu'il
s'accordait, il aimait à rester le long de la rive en fumant sa longue pipe, aussi vieille que lui. Un soir, il
s'était attardé sur les quais déserts. Dans l'obscurité, seules quelques gondoles passaient sur le grand
canal. Tout d'un coup, sous l'une d'elles, inexplicablement l'eau devint lumineuse, d'une lumière rouge,
violette, menaçante. Une espèce de gorge se forma sous la barque, en peu d'instants, la tenant comme
suspendue, la secouant au point de faire perdre l'équilibre à son rameur qui s'enfuit terrorisé à la nage.
Deux énormes bras noirs, aux mains munies de griffes sortirent alors de l'eau et arrachèrent sa "felze".
Biagio aperçut alors deux fillettes, enlacées juste avant que les deux mains s'en saisissent puis une
énorme tête avec deux cornes surgit du canal. Une des fillettes hurlait de terreur, l'autre restait
silencieuse, peut-être était-elle évanouie.
Les traits du monstre, ses cornes, ses yeux rouges, ses énormes ailes de chauve souris, hautes comme un campanile qui pointaient derrière cet épouvantable masque ricanant ne laissaient aucun doute : c'était
Satan en personne. On sut ensuite que les deux fillettes étaient de la famille Gradenigo .
D'un geste presque ridicule, Biagio avait lancé contre la terrible créature sa pipe. Ayant fait quelques
mètres, la pipe s'engouffra doucement dans les eaux. Et les cris que poussèrent le vieux furent terribles :
"Laisse-le ! Prends moi à leur place !". Il ouvrit ses bras dans un geste de totale disponibilité.
Le démon sembla surpris de tant d'impudence. Il tordit un peu la tête et ses yeux fixèrent rapidement cet
étrange exemplaire d'homme, dans cet étrange position. Il décida qu'il pouvait alors même s'amuser :
"Qui es-tu ? Un nouveau Christ en croix ?…Mais tes bras ne pourront jamais embrasser le monde entier.
Je te prendrai à leur place (dit-il en désignant les fillettes qu'il tenait dans ses griffes) seulement quand tes
bras pourront entourer le monde entier".
A peine le temps de formuler cette demande que les bras de Biagio se détachèrent de son corps, sans
douleur, et s'envolèrent dans des directions opposées, suivis d'une armée de chérubins qui essaimaient
autour d'eux.Le diable resta bouche bée et dut libérer les deux enfants .

vendredi 10 mai 2013

mercredi 8 mai 2013

Porte d'eau du Palais Barbo




Ici naquit en 1417 le patricien vénitien Pietro Barbo qui allait devenir pape en 1464 sous le nom de Paul II. Il pacifia les débuts de l'Italie et à cette occasion on frappa une monnaie avec l'inscription "Paolo II Pacis Italicae Fundatori". Il mourut en 1471.
Avancez vous vers la bouche d'eau qui est au sol et vous pourrez observer à la base du
premier arc de très anciennes frises avec des formes animales et un peu plus avant un portail
en marbre rose : c'est tout ce qui reste de la porte d'eau de la maison Barbo. Cette porte est
l'un des sept lieux à travers lesquels les vénitiens peuvent, selon leurs désirs, rejoindre des
localités lointaines dans le temps et l'espace.

Au sol, devant la gare