lundi 31 janvier 2011

Chiesa di S. Caterina in Mazzorbo


Bevilacqua

Lorsqu'en 1797, l'Ecole de la Soie de la Miséricorde ferme ses portes, Luigi Bevilacqua rachète les métiers, le personnel et les 3500 modèles élaborés au fil des ans par cette institution de jeunes filles.
Deux cents ans plus tard, Julio Bevilacqua fait toujours travailler ses ouvrières sur les métiers achetés par son ancêtre.
Certains modèles nécessitent la mise en place de plusieurs milliers de fils de soie.

Pavement San Marco

dimanche 30 janvier 2011

Pavement San Marco

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

"Mappa Mundi" dessiné au XVe siècle par fra Mauro à l'aide des informations fournies dans "le Million" écrit par Marco Polo

Odoric, né vers 1265 près de Pordenone fut certainement impressionné par le voyage de Marco Polo (1271 à 1295). Après avoir été ordonné prêtre vers 25 ans, ermite en Provence, il partit une première fois vers l'Asie en 1296 puis il repartit en 1314 de Venise vers la Perse et la Chine.
Extrait de son périple :
A Trébizonde : "je vis dans ce pays un voyageur barbu, d'aspect farouche, qui menait avec lui plus de trois mille perdrix. L'homme cheminait et les perdrix le suivaient en volant autour de lui. Lorsque l'homme voulait se reposer et dormir, les perdrix se groupaient autour de lui comme des poussins autour de la mère-poule, et quand ensuite il reprenait sa marche, les perdrix reprenaient leur vol en le suivant."

Pique-nique improvisé à la Ca'Foscari

Capitello Corte Canal - Dorsoduro

samedi 29 janvier 2011

Pavement San Marco

Le dernier doge des Nicolotti


Tout le monde sait que les habitants des deux quartiers de l'Angelo Raffaele et de S. Nicolo dei Mendicoli avaient leur chef, un chef spécial, dit Gastaldo, ou encore doge des Nicoloti, doté de privilèges mais n'ayant aucune autorité.
Il était élu solennellement par ces habitants réunis dans l'église de S. Nicolo, où un fonctionnaire public lui remettait l'étendard de la communauté, avec lequel, devancé par des trompettes et des fifres, en grande pompe, il allait se présenter un des jours suivant devant le doge, qui l'exhortait à être un bon père pour sa nouvelle famille et respectueux de son titre. L'élu s'approchait alors du doge, à genoux, il lui baisait d'abord la main puis le manteau. Il revenait ensuite dans son quartier où il écoutait une messe solennelle, chantée par le curé de la paroisse et invitait parents et amis à un banquet, au milieu de l'allégresse générale. Dans ses fonctions publiques, il endossait une longue veste, qui, selon les saisons, était de satin ou de soie damassée ou un manteau rouge de vair (fourrure). Il portait des bas damassés, des chaussures de maroquin de la même couleur, une petite perruque noire ronde, un bonnet de gentilhomme et des gants blancs. Il avait le privilège de suivre le doge dans une petite barque attachée à la poupe du Bucentaure lors des épousailles avec la mer, le droit d'exiger une taxe sur routes des embarcations de pêche de son quartier et celui de tenir deux comptoirs de marchands de poisson dans les pêcheries de Saint-Marc et du Rialto.
Il devait donner chaque année au doge une redevance de 22 lires et 200 mulets, offrant dans le même temps 2400 de ces poissons aux Giudici del Proprio.
Le dernier doge, ou Gastaldo dei Nicoloti fut Vincenzo Dabalà, dit Manestra, qui mourut en 1830 dans le quartier de S. Nicolo, dans la Calle dei Remurchianti au numéro 2998, aujourd'hui numéro 2104, comme on peut le relever dans le registre mortuaire suivant :
2 avril 1830. Vincenzo Dabalà, célibataire, vénitien Expert en poissons pour les douanes, mourut aujourd'hui à 10 heures, âgé de 81 ans, d'un coup d'apoplexie survenu par la surprise en dehors de chez lui. Il peut être enterré demain vers midi. Il habitait au numéro 2998 Campiello dei Remurchianti. Signé : Ongania, médecin légiste.
Enregistré à la salle anatomique pour autopsie.
Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

Au détour d'une calle

Puits de la Corte Canal - Dorsoduro

jeudi 27 janvier 2011

Vice Amiral Villaret de Joyeuse


Napoléon nomma le 29 août 1811 "gouverneur de notre bonne ville de Venise" l'amiral Villaret-Joyeuse.

Le 1er mai 1797, le général Bonaparte avait mis un terme à l'existence millénaire de la république marine. Après six mois d'occupation française, le traité de Campo Formio faisait passer la Sérénissime sous la coupe autrichienne.
Le 26 décembre 1805, après la victoire d'Austerlitz, le traité de Presbourg ramenait la Vénétie sous la tutelle française. Eugène de Beauharnais en prenait possession. Napoléon était plus intéressé par l'arsenal et la reconstruction de sa marine que par les fastes de Venise.
Quelques mois après la nomination à ce poste, aimé des vénitiens, Thomas-Louis Villaret de Joyeuse meurt le 24 juillet 1812.
Il est enterré sur l'île de San Michele dans le cimetière que Napoléon avait fait construire en comblant le canal qui séparait l'île de San Cristoforo della Pace à l'île de San Michele.

Porte monumentale dans le Ghetto

Mur et pierres de Venise

mercredi 26 janvier 2011

Ca'Pesaro


La Ca'Pesaro, de style baroque, un des chefs d'oeuvre de Longhena, fût bâti par le procureur de Saint Marc, Leonardo Pesaro.

La dernière propriétaire, la duchesse Bevilacqua-la Masa, en a fait don à la ville de Venise.
Depuis lors y sont installés la Galerie d'Art Moderne et le Musée d'Art Oriental.

Échappée sur la Madonna del'Orto

San Felice

mardi 25 janvier 2011

Détail gondole

 
Posted by Picasa

Venise depuis toujours

Le fonctionnaire Cassiodore au VIe siècle félicite les vénitiens pour leurs "maisons posées, comme des oiseaux aquatiques, ici sur l'eau, là sur la terre".

La Fortune

Deux atlas à genoux soutiennent une sphère dorée qui porte la statue de la Fortune.

lundi 24 janvier 2011

La Catramonachia



Ce mot, dérivé du grec était synonyme de sorcellerie. On croyait que, par ce moyen, on pouvait empêcher les autres de manger, de boire et de dormir. Il faisant trembler les gens Il les clouait au lit avec la fièvre et des maladies inconnus. Il les privait de la faculté de jouir des douceurs de l'amour et de procréer. Il les forçait, contre leur volonté, à des haines et des amours.

Comme, selon la croyance populaire, de tels arts étaient venus des grecs, on conduisit plusieurs malades devant quelques prêtres grecs pour conjurer le mauvais sort.



Dans les anciens documents, celui qui lançait les sorts décrits ci-dessus était nommé "faiseur d'herbes" et à juste titre parce qu'occupaient la première place, les filtres qui étaient faits essentiellement à partir d'herbe. En cela, plus que les autres , les esclaves étaient maîtres et c'est pour cela qu'une loi du 18 octobre 1410 ordonnait que tous ces esclaves et autres personnes qui avaient fait quelques herbes, ou qui avaient donné à manger quelque chose susceptible de troubler la santé de l'âme ou du corps soient torturés, exposés à la risée et bannis.

Les procès de sortilège et de sorcellerie étaient confiés aux Exécuteurs contre les blasphèmes et l'on en trouve beaucoup de curieux tout au long du gouvernement de la République. Celui de Caterina degli Oddi, en 1749, fut rapporté par Mutinelli et Armando Baschet dans ses Mémoires. Il est dans nos Archives.
Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

La barque et la porte d'eau

 
Posted by Picasa

Pavement San Marco

samedi 22 janvier 2011

LA PETTINATURA AL FUNGO


(Coiffure aux champignons)


Peut-être importé de l'Orient, avec lequel le trafic était grand, le vice de la sodomie faisait rage chez nous dans les temps anciens. Il était devenu très risqué pour un jeune garçon de s'aventurer la nuit dans les rues, si mal éclairées à l'époque, comme peut le prouver l'exemple d'un certain Vettore Foscari, qui, en 1482 fut victime dans la calle della Bissa, à San Bartolomeo des envies malhonnêtes de Bernardino Correr. Les décrets du gouvernement n'arrivaient nullement à endiguer le phénomène . Pas plus que les charmes et les minauderies des prostituées, qu'on voyait prendre des poses négligées, provocantes. Qu'imaginèrent alors les malheureuses ? Il ne leur était pas permis de s'habiller à la manière des hommes. Elles adoptèrent donc une coiffure qui, en quelque sorte, les faisaient leur ressembler et caresser ainsi les passions de l'époque. Ce fut la fameuse coiffure du "champignon", ainsi appelée parce qu'elle rassemblait les cheveux sur le front de manière à former un toupet ressemblant à un champignon. La nouveauté ne plût cependant pas au conseil des Dix qui l'interdit par la loi du 14 mars 1470, en recommandant aux curés de paroisse de chercher à éradiquer la coutume établie par l'intermédiaire des confesseurs et d'édits placardés à la porte des églises.
Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

Heurtoir

Chioggia - Le labeur, le plaisir : sans doute pas les mêmes marins...

 

 

 
Posted by Picasa

vendredi 21 janvier 2011

jeudi 20 janvier 2011

Corte de la Terrazza

Posted by Picasa

A côté de l'Ospedaletto, par un obscur porche, on entre dans une petite cour, où s'admirent les restes d'un ancien petit palais, qui, avant que furent bâties les grandes maisons d'aujourd'hui, abritait la "Barbaria delle Tole".


A première vue, on aperçoit un escalier recouvert d'un beau tympan de style lombard.

L'escalier passe sur trois arcs, avec un garde-fou couvert de bas en haut par des plaques de marbres décorées. Les marches gardent la trace de cannelures et la porte qui se trouve au dessus d'une petite terrasse, qui donne son nom à la cour est digne de tout l'ensemble.

Ce palier a donc sa façade décorée à l'extérieur et est soutenu par un arc plus grand aujourd'hui à moitié recouvert par une muraille grossière, qui divise la cour. La margelle du puits est décorée par la représentation d'une horloge, de masques, de feuille d'acanthe et autres sculptures. Grewenbroch qui a fait le dessin de cette margelle, la dit sculptée avec une antique élégance et appelle cette cour non pas cour de la terrassa mais cour de la maison Magno, les établissements administrés ici appartenant sans doute à cette époque à cette noble famille.

Il n'est pas vrai qu'existait ici un laboratoire où l'on fondait l'or servant à frapper la monnaie, parce que cela se faisait à l'Ospedaletto , dans un bâtiment situé derrière l'hospice , aujourd'hui disparu, mais sur le mur duquel on peut encore cependant apercevoir l'empreinte du lion de Saint-Marc, détruit par la rage démocratique.

Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

Pavement San Marco