Stella Cellini dansait en 1780 sur la scène de notre théâtre de S. Cassiano, et, chose inhabituelle, refusait de prêter oreille aux sollicitations amoureuses de Tommaso Sandi, juge à la Bestemmia. Par vengeance, il la fit accuser de la plus laide débauche de mœurs et la fit condamnera l’expulsion.
La jeune femme eut recours au tribunal suprême des Dix, joignant un certificat de bonnes mœurs, délivré par le curé de S. Benedetto, quartier dans lequel elle habitait à l’auberge des Trois Rois, corte Tron. Elle présenta même une attestation de deux obstétriciens qui la déclarait encore vierge. La sentence fut révoquée sur le champ et Stella Cellini retourna danser sous un tonnerre d’applaudissements. L’aventure, pendant ce temps, avait fait le tour de la cité et les gondoliers, dit un écrivain contemporain, ne jurèrent plus par la vierge Marie mais par la vierge Cellini.
Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.
Jolie histoire qui finit bien
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