samedi 29 mai 2010

L'effigie de l'Arétin dans une église



A dire vrai, l'image de l'Aretino, homme bien mal connu ne convient guère dans l'enceinte d'une église. Cependant son effigie a été faite par Sansovino dans l'une de ces têtes de bronze qui font saillie sur les battants de la porte qui mène à la sacristie de Saint Marc.


Il existait aussi sur le côté de l'autel principal de l'église S. Luca quelques toiles du peintre Alvise Dal Friso sur lesquelles on aperçoit l'écrivain maudit qui, dans les dernières années de sa vie alla habiter dans le quartier de S. Luca, sur la Riva del Carbon . L'Aretino a tét enterré dans cette église. Ces toiles furent cependant ôtées en 1845 sur l'ordre du patriarche, puisque comme on le lit sur une fiche manuscrite, Pietro Aretino (déjà surnommé le divin) y étant représenté, elles allaient mal dans la chapelle de l'unique divin, Jésus Christ et aussi parce que les touristes venaient plus pour admirer le portrait de Pietro que pour vénérer le Très Saint.

Sur les mêmes fiches on apprend que les toiles en question furent déposées en rouleau dans le palais voisin Farsetti. On ne sait pas si elles y sont encore conservées.

Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini

Quel petit pont charmant !

Glycine encore...

vendredi 28 mai 2010

Glycine toujours...

Ce matin aux aurores, je me suis envolée vers Paris pour quatre jours, réunion de famille pour remise de médaille. Mais mon blog continuera sans moi...A presto !

Drôle de cadran solaire ; j'ai testé : ça marche !


Ce cadran solaire se trouve à Pellestrina ; il faut se positionner sur le mois et le jour et votre ombre indique l'heure.

Traghetto San Sofia

mardi 25 mai 2010

La porte des saints à Castello


A l'extrémité de la via Garibaldi, vers les jardins publics, on aperçoit à droite, une magnifique porte ayant la forme d'un arc gothique placée dans les murs d'une maison moderne. C'est un reste de l'ancien couvent de S. Domenico, érigé comme l'église voisine en 1317 selon les volontés du doge Marino Zorzi. C'est pour cela qu'on y voit sculptées les figures de plusieurs saints appartenant aux dominicains, avec l'écusson de Zorzi et une inscription qui témoigne d'une restauration faite en 1694 par les procurateurs de Saint-Marc après un incendie.
Mais plus précisément cette porte était à l'entrée de l'hospice, édifice religieux des Zitelle, qui faisait partie du couvent S. Domenico et qui pour cette raison s'appelait Porta delle Pute.
Une des prieures de l'institut religieux fur Cassandre Fedele, issue d'une famille vénitienne, docteur en langues et en science, qui polémiquait à l'université de Padoue, improvisait des vers en latin et tenait correspondance avec les princes et les érudits de l'époque. Après une très longue vie, elle mourut en 1558 et fut enterrée dans les cloîtres de D. Domenico.
Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini

Glycine du jour...Bienvenue sur mon blog à Marcu !

Autre puits au palazzo Contarini Minelli à Cannaregio



samedi 22 mai 2010

Glycine du jour...

Le puits sur le campo dell'Angelo Raffaele





La famille Arian, venue parmi nous depuis Ariano dans les Pouilles, fonda, comme certains le disent, l'église dell'Angello Raffaele, et plus tard ce magnifique palais qui surgit non loin, et qui aujourd'hui est à usage d'école publique.


Au début, les Arian appartenaient au Conseil mais ensuite ils en furent évincés.

Un certain Marco de cette famille ordonna, dans son testament du 19 mai 1348, conservé par Giovanni Cresci et publié le 16 juillet de la même année par le prêtre Ogniben, curé de S. Giovanni du Rialto que, sur le campo dell'Angelo Raffaele on construisit deux puits avec son écusson, ses armes et que sur chacun des deux, on écrivit "sia chomune al puovolo et boni homeni della contrada"

Aujourd'hui, sur le campo on peut voir seulement l'un des deux puits avec l'écusson d'Arian gravé sur les deux côtés, le nom de Marco Arian et la date du 13 juillet 1349 sur les deux autres côtés. Sous l'inscription, il y a le signe ou le chiffre de Marco Arian. Quelques uns prétendent que les mots "major S. Raphaelis" qui se lisent sur l'épigraphe posée sur sa tombe dans le cloître des Carmini sont la preuve qu'il fut le chef du quartier de l'Angelo Raffaele.

De tout ce que nous avons exposé, on voit clairement l'erreur de Selvatico, qui prit le sus-dit Marco Arian pour un maître architecte et crût qu'il était à l'origine du dessin du puits, alors qu'il n'en était que l'exécuteur.
Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini


Reflet vénitien

Mur et pierres de Venise

jeudi 20 mai 2010

Le médaillon de marbre à San Pantaleone



Sur le campiello Angaran, à S. Pantaleone, on voit sur le mur extérieur d'une maison un médaillon de marbre, représentant un empereur d'Orient en costume. En feuilletant les chroniques, nous apprenons qu'en 1256, le général Lorenzo Tiepolo ayant été envoyé combattre les génois, quelques uns de ses parents et amis se moquaient de lui, le considérant comme homme peu apte à l'entreprise et disaient : "Si tu parviens à battre les ennemis en Acrie, envoie nous une pierre qui atteste de ton triomphe". Et Tiepolo gagna et l'on veut que la pierre du fort Montgioia qu'il envoya à Venise soit celle-ci. .Il est pourtant vrai qu'on puisse douter de son identité puisqu'une certaine chronique dit que Tiepolo y fit sculpter le médaillon d'une bombarde, une autre l'image de son vaisseau amiral.


En outre, selon Barbaro, la pierre fut posée sur le pavement entre le portique de l'église S. Pantaleone et la maison d'un des railleurs de Tiepolo, afin que celui-ci, en se rendant aux offices puisse toujours l'avoir sous les yeux. Même Sansovino dans son livre "Venetia" affirme qu'elle existait sous le portique de l'église, mais que, à son époque, on ne la trouvait déjà plus.

L'empereur d'Orient représenté avec les insignes du pouvoir dans le médaillon du campo Angaran est probablement Léon VII, dit le philosophe, qui régna de 886 à 911

Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini