dimanche 31 janvier 2010

Photo de Catherine Hedouin

Fritoe a la venexiana

"Douceurs" simples et populaires, typiques des fêtes du carnaval


  • 400 g de farine
  • un" pocco" de lait
  • 2 oeufs
  • 100 g de raisins secs
  • 50 g de" zucchero"
  • 25g de levure fraîche
  • un pocco grappa
  • zeste d'un citron (le jaune)
  • une pincée de cannelle
  • une pincée de sel
  • huile de friture
  • sucre vanillé
Dans une tasse , mettre les raisins à tremper dans la grappa.
Diluer la levure dans ½ tasse d'eau tiède.
Dans un bol, mélanger la farine, les oeufs, le lait, le sucre , le zeste de citron, la cannelle et une pincée de sel. Bien mélanger et ajouter la levure délayée et les raisins secs avec la grappa. Couvrir d'un linge et laisser reposer pendant 2 heures dans un endroit chaud.
Faire chauffer l'huile et y verser la pâte par cuillerées.
Saupoudrer de sucre vanillé.

samedi 30 janvier 2010

Lu cette semaine



Une intrigue se déroulant en parallèle entre 1733 et 2001, sur fond de Vivaldi, entre Ghetto, Dorsoduro et autres îles. C'est agréable à lire.

Le chapiteau au pont de la Pietà - San Giovanni in Bragora



Sur la Riva degli Schiavoni, il y avait un hospice pour les enfants abandonnés, dit de la Pietà, parce que voulu dans un but de pitié, plus particulièrement à l'égard des nombreux enfants abandonnés dès la naissance sur le pavé, par la cruauté de leurs parents. Le frère franciscain Pieruzzo d'Assisi désirant les recueillir faisait le tour de la ville en quémandant pour réaliser sa sainte entreprise et de porte en porte demandait : Pitié. Au voisinage, existait un pont sur lequel dans un petit chapiteau, ou petit autel, fait exprès, on venait vénérer jusqu'à la fin du XVIème siècle une image de la Vierge Marie, dite de la Pitié et tenue pour miraculeuse. Elle fut transportée dans l'église San Giovanni in Bragora et remplacée par une autre image qui demeura jusqu'en 1867, date de la destruction du petit autel et de la rénovation du pont. Nombreux parmi nos anciens peuvent se rappeler non seulement les cierges, les fleurs, les dons, et les tablettes votives qui l'ornaient mais aussi la vénération dont elle faisait l'objet , surtout de la part des marins. Actuellement elle est dans l'église de la Pietà.

Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini

Putto sur les zattere

Adorable putto, du haut de ton mur, combien de flâneurs as-tu vu passés depuis que tu es perché là ?

"Coupe-mèche" et éteignoir

achetés dans la boutique Campo Santa Maria Nova

vendredi 29 janvier 2010

jeudi 28 janvier 2010

dimanche 24 janvier 2010

Porte d'une maison du Gheto


L'étranger s'adressait aux Juifs vénitiens, en chapeaux rouges, quand il s'agissait de culture, de sagesse ou encore d'objets de luxe. Henri VIII s'assura le conseil d'un rabin de Venise dans son procès en divorce contre Catherine d'Aragon.

Les étrangers en visite à Venise qui avaient loué des palais avaient coutume de recourir aux Juifs qui leur revendaient ou leur louaient des articles de luxe vendus ou mis en gage par la noblesse : tentures et argenterie, Véronèses et Titiens, et même rideaux de gondoles.
En échange, les vénitiens saignaient la communauté juive de toutes les manières imaginables. Comme la loi interdisait aux Juifs de posséder de la terre, la République les obligeait à louer le Ghetto dans sa totalité, en bail à long terme ; le jour où les Juifs s'y installèrent, les loyers furent augmentés du tiers. Beaucoup d'entre eux quittèrent Venise pour la Hollande, chassés par la rapacité vénitienne. Mais la communauté continuait de payer les loyers des maisons inoccupées selon les termes du contrat.
On la rançonnait pour les impôts, les redevances, l'armée, la marine, l'entretien des canaux : on la contraignit à maintenir ouvertes ses Caisses de prêt et à payer pour ce privilège un tribut au gouvernement, longtemps après qu'elles eurent cessé d'être rémunératrices.

Foie aux aromates (recette originale que je n'ai pas essayée)


Mettre à bouillir 1H un morceau de foie entier dans une casserole d'eau parfumée des aromates classiques. Laisser refroidir et tailler le foie en lamelles.

Couvrir d'oignons frits à l'huile puis noyer de vinaigre et de vin.
L'oignon de cette préparation peut être remplacé par de l'ail haché en abondance avec du persil et mêlé à une vinaigrette d'huile d'olive et de vinaigre ou de jus de citron.
Saler et poivrer largement pour consommer froid le lendemain.

CASANOVA ET LA BONNE CHÈRE (Mémoires)
Cultiver le plaisir des sens fut toujours ma principale affaire : je n'en eus jamais de plus importante. Me sentant né pour le beau sexe, je l'ai toujours aimé et m'en suis fait aimer tant que j'ai pu. J'ai aussi aimé la bonne chère avec transport, et, j'ai toujours été passionné pour tous les objets qui ont excité ma curiosité.
J'ai aimé les mets au haut goût : le pâté de macaroni fait par un bon cuisinier napolitain, l'ogliopotrida des Espagnols, la morue de Terre-Nveuve bien gluante, le gibier au fumet qui confine et les fromages dont la perfection se manifeste quand les petits êtres qui s'y forment commencent à devnir visibles. Quant aux femmes, j'ai toujours trouvé suave l'odeur de celles que j'ai aimées.
Quels goûts dépravés ! dira-t-on : quelle honte de se les reconnaître et de ne pas en rougir ! Cette critique me fait rire ; car grâce à mes gros goûts, je me crois plus heureux qu'un autre, puisque je suis convaincu qu'ils me rendent susceptible de plus de plaisir

Ne dirait-on pas que ce pont mène nulle part

J'aime beaucoup ces abat-jour qui permettent de placer les lampes près des murs

samedi 23 janvier 2010

Porte dans le Ghetto (suite)


Les Juifs étaient emprisonnés tous les soirs à la tombée de la nuit. Les trois grilles étaient fermées et verrouillées ; des gardes chrétiens, payés par les Juifs, étaient postés dans des barques sur le canal. Les fenêtres ouvrant sur l'extérieur étaient condamnées, de sorte que le Ghetto tournait vers la cité un visage aveugle.

Le matin, quand retentissait la Marangona, les grilles étaient déverrouillées. Quand survint le problème de l'encombrement, on construisit de hautes maisons ressemblant à des gratte-ciel, spectacle étrange et pittoresque.
Les Vénitiens étaient sensibles à ce côté pittoresque ; le Ghetto était visité comme une curiosité. Un anglais décrivit ses pérégrinations à travers le Ghetto en 1608 : les Juifs de cette époque étaient prospères et beaux, les femmes, dit-il, "je n'en vis jamais de plus belles...si somptueuses dans leur appareil, leurs bijoux, leurs chaînes d'or, leurs bagues ornées de pierres précieuses, que certaines de nos comtesses anglaises auraient grand-peine à les éclipser ; elles portent, comme les princesses, de merveilleuses longues traînes qui sont tenues par des suivantes dont c'est la tâche particulière"

Un gatto au regard triste dans le Ghetto

Lunette vénitienne



achetée, ainsi que d'autres lampes et objets, dans une boutique que j'aimais beaucoup, campo Santa Maria Nova ; boutique désormais remplacée par des "verroteries"

Reflets vénitiens sur fond de cloches

vendredi 22 janvier 2010

Autre petite peinture sur bois



Je me demande bien pourquoi ma famille se moque gentiment de moi quand ils pénètrent chez moi...
Et moi, je suis heureuse avec tous mes petits bonheurs vénitiens qui font mon cadre de vie...

Le Gheto


Le Juif vénitien jouissait au Moyen Age d'un statut privilégié. Il avait le droit de créer des Caisses de prêt "pour venir en aide aux pauvres de Venise", de faire du négoce avec l'Orient, d'exercer la médecine et de vendre de vieux vêtements. Les Juifs fixés à Venise devaient porter le chapeau jaune. Les autorités ne permettaient pas que les Juifs soient persécutés.

Pendant la vague d'antisémitisme qui en 1745 traversa l'Italie, le doge donna l'ordre de protéger les juifs et interdit les sermons incendiaires. Ce ne fût là qu'un des nombreux édits destinés à réfréner l'enthousiasme des frères prêcheurs qui venaient à Venise réclamer la mort des Juifs.
Si la République tolérait les Juifs, c'est qu'elle y trouvait son bénéfice. Aucun Juif, même né à Venise, n'y pouvait rester sans un permis qui lui coûtait une somme considérable et qui devait être renouvelé tous les 5, 7 ou 10 ans moyennant un versement supplémentaire.
De temps en temps, la République envisageait l'expulsion des Juifs, mais elle changeait d'idée au moment opportun, ayant négocié avec les Juifs éminents de la ville et conclu un marché, marché unilatéral...

Petite pienture sur bois trouvée chez un antiquaire au Rialto

Campanile San Lazzaro dei Mendicanti

Ca'Marcello


Posted by PicasaLe compositeur Benedetto Marcello naquit dans ce palais en 1686 ; ce palais fut reconstruit au début du XVIIIe siècle et acheté par la duchesse de Berry

jeudi 21 janvier 2010

Antique projet d'une fontaine d'eau douce sur la place Saint-Marc


Au début du XVIIème siècle, nos pères pensèrent équiper la place Saint-Marc d'une fontaine d'eau douce. Nombreux furent les projets imaginés pour amener l'eau sur la place, comme on peut le lire dans l'ouvrage publié pour la première fois en 1606 par Fabio Glisenti, intitulé : Discours moraux.


L'un voulait faire venir l'eau douce de la Brenta jusqu'à la place Saint Marc par des tuyaux souterrains ou passant sur des grands pieux.

D'autres auraient préféré qu'on construise sur la place des citernes recueillant l'eau de pluie et l'amenant dans une fosse profonde placée à l'endroit où l'on voulait faire jaillir la fontaine.

Malgré d'autres projets publiés sur le sujet, c'est celui-ci qui devait être retenu et dans ce cas, selon Glisenti : on devait élever un vase métallique de grande capacité, le placer sur un piédestal, un nombre suffisant de graduations étant gravées. Sur le vase, au milieu, en laissant la place pour y introduire les tuyaux, un trépied posé sur une sphère représentant la mer qui porterait assise - ou en pieds - une Venise réalisée avec grand art. D'un côté du trépied : le Lion de Saint-Marc tenant sous l'un de ses pieds un livre ouvert et sous l'autre une boule. De l'autre côté, de la même grandeur, une licorne. Sur la table du trépied, on aurait pu poser une imposante statue sur laquelle on aurait gravé avec soin une devise à la gloire de la République. Enfin là où le trépied fait un angle obtus avec ses trois pieds, on poserait trois tuyaux d'une grandeur adaptée, proportionnels à la quantité d'eau recueillie dans les réservoirs.

Dans l'œuvre de Glisenti, l'image même de cette fontaine est représentée, mais non sans quelque considérable modification.

Rien cependant ne se fit pendant ce siècle et, seulement de nos jours, l'idée d'amener l'eau douce par un aqueduc ayant été abandonnée, on revint au projet de l'ériger au beau milieu de la place Saint-Marc. Ce à quoi beaucoup s'opposèrent craignant que par ce projet soit défigurée la place, et au contraire émirent l'idée de l'ériger sur la piazzetta des Lions, à l'endroit où, comme nombreux sont ceux qui s'en souviennent il y avait un grand puits, signalé par Gallicoli comme étant le plus profond de Venise.

Nous aussi sommes d'accord avec ce jugement.

Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini

Trouvé en solde au supermarché, la pile des livres à lire s'élève

Basilique San Marco

mardi 19 janvier 2010

Campiello de l'Anconeta

De jeunes dévots souhaitaient placer une image pieuse dans l'église San Ermagora et Fortunato (San Marcuola), le curé les empêchant, ils construisirent un petit oratoire dans lequel ils placèrent "l'anconeta" (petite image)

Vivement le printemps ! encore des petites ballerines vénitiennes...

lundi 18 janvier 2010