mardi 31 juillet 2012

Calle dei Miracoli

Un certain Francesco Amadi avait exposé à l'entrée de sa maison une image de la Vierge qui aurait été à l'origine de plusieurs miracles.

Merci à Claude Soret pour la traduction de l'origine des nizioleti

lundi 30 juillet 2012

L'enseigne de la pharmacie sur le campo San Luca


Nous avons parlé ailleurs de la petit tête de femme en marbre qui existe dans la cour du théâtre à S. Luca. Elle est probablement à l'origine de l'enseigne de la "Vieille", enseigne de la pharmacie du campo S. Luca.
Une autre origine possible est cependant mentionnée par N. U. Pietro Gredenigo da S. Giustinia dans ses Mémoires manuscrites conservées au Museo Civico.
Voici exactement quelles sont ses paroles :
Une vieille dame de la paroisse de S. Paterniano, d'un naturel avare, cachait tous les fruits qu'elle tirait de son travail et les cousait dans la doublure d'une vieille et inutile houppelande qu'elle tenait au milieu de chiffons, dans la partie la plus oubliée du grenier, cachant ainsi à son espiègle et misérable fils, sa fortune. Un jour, parmi les plus froids de l'hiver, pris d'une ardente compassion vis à vis d'un pauvre mal vêtu au milieu de la rue, ce fils se résolut à prendre ce vieux manteau, croyant ne pas avoir besoin de la permission de sa mère pour un si piteux bout de chiffon et lui donna. La semaine suivante, la mère devant augmenter son dépôt, et ne le trouvant pas, interrogea finalement son fils pour savoir s'il pouvait lui donner des nouvelles Elle lui révéla son intention de lui laisser en héritage tout ce qu'il contenait. Ayant reçu cette incroyable information , il se donna grand peine pour retrouver le mendiant mais n'arriva pas à son but. Il se décida alors à se vêtir à la manière d'un pauvre niais au pied des marches du Rialto, là où, à chaque moment de la journée se croisent les hommes qui parcourent la cité. Là il tournait lentement un dévidoir, reprenant son plaintif chant de façon à inviter les passants à compatir à son destin infortuné.
Il ne cessait cependant de guetter, son œil cherchant le pauvre, lequel à peine entrevu, il appela, le cœur en joie. Par un froid si intense, il lui exprima sa tristesse de le voir si mal vêtu et lui dit : "Frère, je suis si compatissant avec toi que je voudrais échanger nos manteaux, ainsi je saurai mieux par ce moyen être en paix avec moi même"
Il ne fut pas difficile de contenter l'étranger nécessiteux, surpris par l'humanité de ce pieux vénitien. Il le remercia en le bénissant, prit le don et passa son chemin. Alors, sans perdre de temps, ayant abandonné le dévidoir, le fils retourna d'un bon pas chez sa mère et avec un plaisir partagé ils reprirent possession de l'opulente bourse.
Ainsi le mystérieux symbole contribue à rappeler l'histoire, puisque au moyen de l'argent se créa un florissant commerce de pharmacie, décoré par une sculpture qui représente la Vieille, assise, avec la quenouille et le fuseau et à ses pieds, son fils avec le dévidoir. Le jeune homme s'appelait Vincenzo Quadrio et tint la première droguerie à l'enseigne de la Vieille
Giuseppe Tassini, dans son livre : Curiosités vénitiennes, ajoute la conclusion suivante. "Laissant de côté tout ce qu'il peut y avoir d'invraisemblable dans cette histoire fabuleuse, il est certain que son protagoniste vivait à Venise au XVIème siècle, puisqu'en parcourant dans nos archives, les testaments nous avons trouvé celui de Antonio Frigerio, fait le 16 juillet 1564 dans les actes du notaire Antonio Maria di Vincenti, dans la paroisse de S. Luca, où est mentionné comme commissaire Vincenzo Quadrio, droguiste à l'enseigne de la Vieille.
On doit noter que si au début, comme le veut Gradenigo, on voyait sur l'enseigne la Vieille en train de filer avec son fils à ses pieds, il n'y eut plus ensuite que seulement la vieille, à laquelle on ajouta à notre siècle le cèdre impérial, enseigne d'une autre pharmacie, disparue, voisine de celle de la Vieille.


Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

dimanche 29 juillet 2012

Corte de l'ogio

OGIO : Dénommée ainsi parce que c'est là qu'on déchargeait l'huile.

vendredi 27 juillet 2012

Naomi pour sauver Venise ?

Le Dr Rachel Armstrong et le superviseur du projet, Martin Hanczyc, utilisent l'eau de Venise pour vérifier si le système proto-cellulaire peut produire une substance aussi dure que la pierre. Le test doit prouver la solvabilité à grande échelle du projet.
Aquarium, dentifrice, tube de colle et moule vivante, grattée sur le bord d'un canal, Venise, tout à la fois magnifique, triste et promise à être ensevelie sous les eaux d'ici quelques décennies, pourrait être sauvée avec ces quelques ustensiles et organismes vivants. Aussi étonnant que cela puisse paraître.
Pompeusement baptisée Naomi, cette moule est le fruit d'une réaction chimique volontairement provoquée et maîtrisée par le Dr Rachel Armstrong. Elle a déposé quelques points de colle, du dentifrice et un peu d'huile sur la coquille lisse de Naomi puis replacé le tout dans l'aquarium rempli par l'eau des canaux de Venise avant de remuer généreusement pendant quelques minutes.
Une technique destinée à donner naissance à des proto-cellules, organismes cellulaires capables de répondre à certains stimuli.
Ces proto-cellules seraient posées autour des piliers de bois sous les bâtiments afin d'y créer artificiellement un récif qui agirait comme une croûte solide et stopperait à terme l'enfoncement des constructions dans l'eau.
Anthony Rowlinson : "The red bulletin"

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mercredi 25 juillet 2012

Senza titolo



Calle dei Preti

23 rues porteraient ce nom...


Merci à Claude Soret pour la traduction de l'origine des nizioleti



mardi 24 juillet 2012

Les amies de Pietro Aretino

Portrait de l'Arétin par Titien

Les trois principales furent : Angela Serena, Caterina Sandella et Pierina Riccia. L'on doit faire une distinction entre la première et les deux autres. Nous avons peine à croire l'Aretino quand il atteste que son amour pour Angela, issue de la distinguée famille des Tornimben, au riche patrimoine et possédant une grande culture des lettres, fut purement platonique. Ambitieux comme il l'était, il voulait seulement faire croire au monde qu'il avait trouvé l'amie de son cœur, sa Laura, prête à exalter ses propres vers et à les faire exalter par les poètes contemporains. Il ne pouvait peut-être pas faire autrement étant donné le caractère de la dame, l'opposition de ses parents qui estimaient que chaque galanterie de l'Aretino était un outrage pour eux.
Passons à Caterina Sandella. Elle était de la maison des Franceschi, habita pendant longtemps avec l'Aretino à qui elle donna une fille Adria, se maria ensuite avec Diovatelli Rota de Bergame. Il existe une médaille qui d'un côté représente la figure de Caterina avec ces mots : Caterina Mater et de l'autre celle d'Adria avec : Adria, fille des Aretini.
L'Aretino fit ensuite de telle sorte que Caterina se maria avec un jeune sorti de la noble famille des Sandelli, mais dépourvu d'argent. Il semble que celle-ci continuât même après son mariage à se rendre dans la maison de son vieil ami.
Mais l'amour le plus fort fut celui d'Aretino pour une certaine Pierina Riccia, épouse d'un certain Polo. Après l'avoir amoureusement assistée au cour d'une maladie de seize mois, il lui pardonna l'insulte faite en fuyant la maison , en compagnie de G. Antonio Serena, mari de cette Angela citée plus haut et ne put se retenir de la pleurer à chaudes larmes quand en 1543 elle paya son débit à la nature.
Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

dimanche 22 juillet 2012

samedi 21 juillet 2012

Le ducat vénitien

Le ducat vénitien, petit disque d'or d'une extrême pureté, d'un poids à peine supérieur à 3 grammes 1/2, qui à partir de la seconde moitié du XVIe siècle circulera sous le nom de sequin, avait supplanté sur les rives de la Méditerranée orientale le florin d'or de Florence dans le rôle de monnaie principale.
Il était universellement connu et il fut souvent contrefait ou pris pour modèle tant en Islam qu'en Europe.