A côté de l'Ospedaletto, par un obscur porche, on entre dans une petite cour, où s'admirent les restes d'un ancien petit palais, qui, avant que furent bâties les grandes maisons d'aujourd'hui, abritait la "Barbaria delle Tole".
A première vue, on aperçoit un escalier recouvert d'un beau tympan de style lombard.
L'escalier passe sur trois arcs, avec un garde-fou couvert de bas en haut par des plaques de marbres décorées. Les marches gardent la trace de cannelures et la porte qui se trouve au dessus d'une petite terrasse, qui donne son nom à la cour est digne de tout l'ensemble.
Ce palier a donc sa façade décorée à l'extérieur et est soutenu par un arc plus grand aujourd'hui à moitié recouvert par une muraille grossière, qui divise la cour. La margelle du puits est décorée par la représentation d'une horloge, de masques, de feuille d'acanthe et autres sculptures. Grewenbroch qui a fait le dessin de cette margelle, la dit sculptée avec une antique élégance et appelle cette cour non pas cour de la terrassa mais cour de la maison Magno, les établissements administrés ici appartenant sans doute à cette époque à cette noble famille.
Il n'est pas vrai qu'existait ici un laboratoire où l'on fondait l'or servant à frapper la monnaie, parce que cela se faisait à l'Ospedaletto , dans un bâtiment situé derrière l'hospice , aujourd'hui disparu, mais sur le mur duquel on peut encore cependant apercevoir l'empreinte du lion de Saint-Marc, détruit par la rage démocratique.
Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire