mardi 15 mai 2012

Alvise

Alvise : Il existe plusieurs catégories de pâtes. Elles diffèrent par les ingrédients (farine, eau, sel, oeuf) et l'épaisseur. Faire la pasta est une part du labeur quotidien de la mère. Ma tante tient la pasta étalée sous sa main gauche et coupe avec un couteau très aiguisé de l'autre main. Elle me laisse faire les tagliatelle, plus larges que les bigoli.
Adriana Cardin : Les bigoli mori sont de gros spaghetti creux, de couleur brune, à base de farine complète. L'oignon a maintenant remplacé l'ail utilisé à l'origine. C'est une recette du ghetto juif de Venise . Au XVIe siècle, la communauté hébraïque était très importante.
Aujourd'hui on prépare ce plat spécialement les jours maigres et pour la nuit de la fête du Rédempteur. Les Vénitiens célèbrent cette fête en famille, dans leurs barques ornées de lanternes, les plus fervents s'étant d'abord rendus à la chapelle votive sur l'île de la Giudecca. Tous mangent des bigoli au poisson salé et des sardines en saor, entre autres, et boivent du prosecco en chantant de vieilles romances.

dimanche 13 mai 2012

La dernière habitation de Vivaldi à Venise

 Si Antonio et Giovanni Battista ont effectué un voyage à Vienne ou à Prague, entre l'automne 1729 et le début de l'année 1730, il est sûr qu'au printemps ils sont de retour à Venise.
En effet, le 4 mai 1730, les Vivaldi quittent la maison qu'ils occupaient depuis septembre 1722 dans la paroisse de Santa Marina, près du campo Santa Maria Formosa, et se transfèrent près du pont du Rialto, dans un logement proche du palazzo Bembo (4644 calle Bembo), qui appartient au patricien Alvise Foscarini. Une mention apparaît dans un registre de taxes provenant de la paroisse de San Salvador "Maison : Révérend don Antonio Vivaldi, 4 mai 1730, au Nobil Homo Alvise Foscarini (fils de) Michiel, Procurateur, 136 ducats".

A l'époque de Vivaldi, le second étage n'existait pas, ni le restaurant au rez-de-chaussée. 
Celui-ci était occupé par la cave servant à entreposer le bois, les marchandises. Le loyer annuel était, comme l'indique le document d'archives, de 136 ducats par an.
Antonio vivait encore avec son père, sans doute aussi avec son frère Francesco, sa femme et leur enfant, ainsi qu'avec ses soeurs Margherita et Zanetta, qui sont encore dans la maison lorsque Vivaldi décédera à Vienne (1741).
C'est la dernière maison habitée par Vivaldi à Venise.
C'est là aussi que s'éteindra Giovanni Battista en 1736.

samedi 12 mai 2012

vendredi 11 mai 2012

Alvise

J'aime beaucoup aller cueillir des champignons. Il faut se lever très tôt, bien avant le soleil, et marcher vers la montagne. Comme je suis plus petit, mon oncle me laisse fureter sous les branches basses des arbres de la forêt. Je m'enivre de l'odeur d'humus jusqu'à essayer de reconnaître celle de champignon. Mon oncle, lui, écarte doucement les feuilles mortes avec la pointe d'un bâton quand elles font une bosse. Presque à chaque fois, il touche un champignon ! Quand on a fait une bonne récolte, mon oncle est content parce qu'il peut aller les vendre sur le marché. Il en garde toujours un peu pour rapporter à ma tante.

© La Cuisine d'Alvise - D. Laporte Dos Santos

jeudi 10 mai 2012

mercredi 9 mai 2012

Association créée par le père d'Antonio Vivaldi

Giovanni Legrenzi 1626-1690
Six mois après sa nomination à Saint-Marc, le jour de la Sainte Cécile, Giovanni Battista Vivaldi et ses confrères fondent l'Association des musiciens de Sainte Cécile.
Leur président est Giovanni Legrenzi, célèbre compositeur et vice-maître de chapelle à Saint-Marc.
L'association a son siège en l'église de San Martino, tout près de l'Arsenal.
En échange de l'accueil reçu par la paroisse, les musiciens sont tenus de jouer pendant les cérémonies religieuses, de s'occuper de l'entretien et de la restauration de l'église.

lundi 7 mai 2012

dimanche 6 mai 2012

samedi 5 mai 2012

A l'occasion de la naissance des jumelles royales en France en 1727

Ancienne glacière de l'ambassade de France (Hôtel des Doges-Cannaregio)
Lorsqu'une naissance se produit à la cour, l'ambassadeur en est informé par une dépêche. Celui-ci doit aussitôt répercuter la nouvelle auprès du pays d'accueil, puis aviser les autres diplomates étrangers séjournant sur le territoire. Puis il attend l'autorisation et les ordres de la cour de France pour commencer à préparer les festivités.
Les fêtes organisées par Gergy, ambassadeur de France à Venise, ont lieu le 19 septembre 1727 : un Te Deum chanté à la Madonna dell'Orto et une nouvelle sérénade commandée à Vivaldi, l'Unione della Pace e di Marte.
Vers vingt heures, les façades du palais de l'ambassade furent illuminées : au fond du jardin, sur l'eau, on avait installé une tribune flottante, soutenue par des barques réunies. Elle représentait, sous forme d'amphithéâtre, le palais du soleil, selon la description qu'en fait Ovide. Au centre du palais, sur douze colonnes de Corinthe, on voyait la statue d'Apollon avec sa lyre et les armes de la France, posées sur la corniche. Au sommet d'une pyramide, avaient été suspendus un soleil resplendissant, ainsi que les signes du zodiaque avec, au centre, les jumelles royales. Enfin, tous les invités purent entendre un très beau concert d'Instruments qui dura près de deux heures.
©Antonio VIVALDI - Sylvie MAMY

Senza titolo


vendredi 4 mai 2012

jeudi 3 mai 2012

Alvise à la montagne

L'oncle d'Alvise va  à la montagne, l'hiver, pour vendre du sel, l'été des paniers ; il redescend avec des fromages. Chemin faisant par la plaine, Alvise voit des oliviers, des pommiers, des cerisiers, parfois des vignes. Face aux cultures de tabac, il repense aux histoires de contrebande entendues à la veillée. Il chasse le gibier avec son oncle, cueille des champignons ou des herbes des prés de printemps. Il découvre que là-haut le clan familial est plus resserré et la cuisine" tient au corps". La polenta est plus dure, les haricots servis avec la polenta, les pommes de terre, aussi avec la polenta, les gnocchis, les légumes du potager, les pommes, les poires, les pêches, simplement, en beignets ou au four, tous les produits du lait.
© La Cuisine d'Alvise - D. Laporte Dos Santos

Arsenal sens dessus-dessous





mercredi 2 mai 2012

mardi 1 mai 2012

La fuite des plombs


Giacomo Casanova ne fut pas le seul à s'échapper des Plombs, qui, comme chacun le sait, étaient les prisons situées en haut du palais des Doges. En cela, il fut imité par le comte Galliano Lecchi Bresciano, qui, environ 20 ans plus tard, y avait été enfermé pour de nombreux méfaits qu'il avait soit exécutés lui même, soit fait exécuter par ses hommes.
Il eut la chance de pouvoir fuir par les toits du palais, le 27 mars 1785, descendant dans le canal situé en dessous, au moyen de bandes taillées dans des draps, gagnant à la nage la rive de Canonica, et ensuite, au moyen d'une gondole prise en location, fuyant Venise, se mettant en lieu sûr. 
Si, dans la fuite de Casanova, on entrevoit le bras de son grand protecteur, le patricien Bragadin, celle de Lecchi fut aidée par son épouse, faisant des Inquisiteurs d'Etat des complices. Ballarini écrit dans une de ses lettres manuscrites : "On est certain que cela coûta 20 ducats à Lecchi pour s'enfuir des Plombs et les méchantes langues prétendent qu'ils furent partagés par Gabriel et Emo."
Le gardien et le médecin des prisons furent ceux qu'on punit pour cette évasion.
Quant à Lecchi, lors des bouleversements de 1797, il fut fusillé par les citoyens et jeté dans le fleuve Adda.
Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

Murs et pierres de Venise