Quelques photos de la Venise qui me fait rêver ; du calme, de la sérénité, des couleurs, une atmosphère et quelques anecdotes d'un autre temps pour rêver, découvrir ou sourire.
dimanche 31 mars 2013
samedi 30 mars 2013
vendredi 29 mars 2013
jeudi 28 mars 2013
mercredi 27 mars 2013
mardi 26 mars 2013
lundi 25 mars 2013
dimanche 24 mars 2013
Papa Franceso, Ignace de Loyola e Venezia
C'est la première fois dans l'histoire qu'un fils de Saint Ignace est élu pape. L'évènement est de taille car les relations entre la Compagnie de Jésus et Rome ont longtemps été difficiles.
Pour manifester sa totale confiance en Dieu, Ignace voyage sans argent. Autour de lui, on crie à la folie et on tente de le dissuader d'entreprendre un tel voyage. Au plus profond de lui, il est persuadé que Dieu lui donnera le moyen d'aller à Jérusalem. De fait, le doge de Venise lui concède un laissez-passer gratuit pour la Terre Sainte. Ignace s'embarque donc et, après une escale à Chypre, atteint Jérusalem le 4 septembre 1523.
Approbation des statuts de la Société de Jésus: Ignace de Loyola reçoit la bulle Regimini militantis Ecclesiae des mains du pape Paul III. Fresque peinte par Johann Christoph Handke . |
La rencontre avec Venise (1523-24 et 1536-37) a eu un impact très fort sur Ignace de Loyola, générant une fascination presque physique. Il la considérera toujours comme une ville exceptionnelle, celle qui pouvait le mieux représenter la Jérusalem idéale. S'étant rendu à Venise une première fois en 1523 et y embarquant pour aller à Jérusalem, il y reviendra en 1536 pour refaire le même voyage, mais cette fois la guerre contre les Turcs l'empêche de partir. Rejoint en 1537 par ses compagnons, il y passera presque une année. Ignace de Loyola découvre à Venise un lieu et un milieu : dans son espace, dans sa relation au lointain naturel, la ville se propose comme un théâtre du monde, avec une première scène, des arrière-plans, des mises en perspective, le tout baigné verticalement ou en oblique par la lumière. Venise incarne aussi la peinture de Jacopo Bassano et le développement de la spiritualité formelle et visuelle que Jacopo Tintoretto, praticien des exercices, appliquera à travers son art. C'est ainsi dans cette rencontre avec Venise que s'affirme la dimension définitivement et immédiatement plastique de la vision jésuite.
La déposition du Christ - Tintoret |
Marie reprend l'expression douloureuse de la Pietà et Marie-Madelaine, belle blonde vénitienne se penche vigoureusement vers le christ mort. Impressionnant jeu de diagonales venant se concentrer en un nœud sur le corps du christ alors que les bordures du cadre, dépouillées, sont laissées dans l'ombre. Il s'agit peut-être de reprendre le précepte de saint Ignace en forçant le spectateur à entrer dans l'intensité du tableau pour laisser ensuite se répandre l'émotion.
Entre Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, la Compagnie elle-même et le monde des images s'instaure, dès le début, une complicité immédiate et naturelle qui répond aux objectifs du Concile de Trente tout en associant dans le regard du croyant la profondeur du sentiment religieux et la joie presque charnelle que procure la création artistique. La jouissance de la couleur et de la forme n'a jamais été pour la Compagnie susceptible de détourner du sentiment religieux. Elle accueillit ainsi en son sein même, dans les congrégations, les peintres et les sculpteurs qui mettaient la beauté plastique au service de la foi.
Ignace de Loyola, on le sait, s'était pris d'amitié pour le Michel-Ange le plus controversé pour le rôle qu'il avait fait jouer au corps et à la nudité dans le Jugement dernier, celui-là même qui en 1554 se proposa sans la moindre rétribution d'établir les plans d'une église que les Jésuites projetaient de construire à Rome. Rubens lui aussi devint très tôt un fidèle des Jésuites, jusqu'à devenir préfet d'une congrégation de Marie. Le Bernin fut quant à lui, par son étroite amitié avec le général Oliva, un des grands formalisateurs de la pensée spirituelle et plastique de la Compagnie de Jésus - il avait fait les exercices sous sa direction. Son biographe, Baldinucci, rappelle qu'il aspirait avec un si grand désir au bonheur céleste que pour y atteindre il alla, durant quarante années de suite, faire retraite chez les pères de la Compagnie. Depuis Louis de Morales, dont la lecture des Exercices spirituels a été si bien analysée par le père Gutierrez de Ceballos, tous ont cherché l'expression qui révèle le rapport immédiat avec le surnaturel, faisant dès lors, afin de propager la foi, un usage démesuré du corps en mouvement, des jeux des perspectives construisant un espace infini, des effets de lumière diffusée jusqu'au repli de la matière, jusqu'aux notations les plus exacerbées de la nature céleste, terrestre et humaine.
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/expositions/baroquejesuite.htm
samedi 23 mars 2013
vendredi 22 mars 2013
Si vous passez par Bordeaux
L’Institut Culturel Bernard Magrez présente
Rêves de Venise
Du 23 mars au 21 juillet 2013
« Bien que la légende de Venise ait été beaucoup raillée par les rationalistes, les sceptiques et les démystificateurs résolus, l’attrait qu’exerce la Sérénissime est extraordinairement impérieux ». Ces mots de l’écrivain James Morris accueillent le visiteur de la cinquième exposition de l’Institut Culturel Bernard Magrez intitulée Rêves de Venise. Cette exposition propose un voyage artistique inédit à travers les rêves et les visions d‘artistes de siècles et de cultures divers. Cette réunion d’œuvres dans les salons du Château Labottière ancrage public du mécénat culturel de Bernard Magrez, désire recréer cet univers unique au monde par l’accord et l’écho des interprétations singulières provoquées par « la Ville assise sur la Mer »...
Forte de l’identité et de l’image qu’elle s’est construite et qu’elle a su imposer dans le monde entier, Venise affirme son statut auprès du visiteur dès son entrée maritime et son imposant bâtiment de la Douane de Mer avec un groupe sculpté de Bernardo Falcone (vers 1630-1697) composé d’un globe doré soutenu par deux atlantes et surmonté d’une allégorie de la Fortune (1677). Cette composition illustre parfaitement ce qu’est Venise: un monde à part édifié de toute pièce qui repose sur trois rêves collectifs et fondateurs. La première Utopie est celle d’un espace de vie crée au milieu de l’eau qui, progressivement a été complété par un ensemble urbain et architectural parfaitement maîtrisé. La deuxième Utopie est celle d’un commerce mondial dont la ville de Marco Polo a été le théâtre : de denrées multiples allant des matières premières essentielles de l’époque le sel, le poivre et le sucre- aux étoffes et à la pierre Venise a connu un flot d’expéditions et d’échanges commerciaux sans précédents entre l’Occident et l’Orient. Pour finir, l’Utopie de la République de Venise, qui a choisi comme dirigeants une aristocratie démocratique et humaniste. La réalisation de ces trois utopies a permis le rayonnement international de Venise qui, lorsqu’elle était contestée par ses rivales n’en a été que renforcée grâce à des guerres victorieuses.
C’est à cette chance – la Fortuna – ainsi qu’au Divin et aux saints protecteurs que la Ville s’en est remise. Conscients de leur chance, Doges et marchands eurent alors continuellement à cœur de remercier l’aide providentielle dont ils bénéficiaient par l’édification de plus de trois cents églises et surtout par l’établissement de Scuole, écoles de bienfaisance et de formation aux Arts et Métiers afin de constituer leur propre école de peinture et initier ainsi un style particulier aux œuvres.
C’est dans cet environnement fondé sur l’idée, l’ingéniosité et l’imaginaire collectif que s’est forgé ce qui allait devenir le centre d’attraction artistique planétaire actuel : la Ville de l’Utopie de l’art et de la culture.
L’interrogation de cette force de séduction et l’influence symbolique mondiale de Venise est au coeur du cheminement de l’exposition. On y retrouve certaines des matières premières de la Ville, en particulier l’Or de la Basilique San Marco ou le verre de Murano – utilisées par les artistes pour explorer les soubassements inconscients et les rêves paradoxaux de Venise. « Entre le rêve et le réveil » (Walter Benjamin), l’exposition s’ouvre en extérieur avec une image dialectique qui interprète une signification nouvelle de la ville utopique des artistes : une sphère dorée de James Lee Byars (1932-1997). Elle se termine avec le dessin d’un triangle dédié par Cy Twombly (1928-2011) à Platon et à sa Cité idéale.
Dans les salons du Château, le parcours s’enchaîne comme une rêverie étrange qui répond à l’invitation hypnotique de Venise, Veni Etiam, Reviens encore* et concentre les principaux éléments classique de Venise: Arsenale (la Cité de l’utopie artistique), Vedute (architecture et foules), Republica (renversement et irrévérence), Salute (les icônes du salut), Fortuna (l’harmonie immatérielle). Ces cinq étapes sont infiltrées en parallèle d’une oeuvre en images et sur écran digital qui crée une rupture, celle de l’espace intime et de la confession : s’agit-il d’une promenade amoureuse ou de la chute de Casanova ?
Enfin, Suite Vénitienne propose en contrechamps, au sein de la Collection Bernard Magrez, un accrochage photographique original comme une recomposition en images de la sérénité de Venise.
En présentant des artistes d’hier et d’aujourd’hui, cette exposition est donc à la fois classique, moderne,contemporaine et intemporelle, tout comme Venise.
Une quarantaine d’oeuvres – peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations – toutes tendues entre la glorification de la splendeur vénitienne ou le renversement de son archétype, est rassemblée ici pour interroger l’idée et le désir même de Venise, et tenter de répondre à la question irrésoluble: pourquoi Venise ?
Oeuvres des artistes exposés dans le Château :
Sophie Calle, Canaletto, Maurizio Cattelan, Braco Dimitrijevic, Cerith Wyn Evans, Katharina Fritsch, Alberto Giacometti, Nan Goldin, Felix Gonzalez-Torres, Camille Henrot, JR, Anish Kapoor, Yves Klein, James Lee Byars, Claude Lévêque, Nicolas Milhé, Takashi Murakami, Zoran Music, Jean-Michel Othoniel, Martin Parr, Jean Sabrier, Rudolf Stingel, Cy Twombly, Agnès Varda et Massimo Vitali.
Oeuvres des artistes en résidence à l’Institut, exposés dans les Pavillons et le Jardin classé à la française :
Claire Adelfang, Décalage vers le bleu, Guy Limone, Giovanni Ozzola, Laurent Valera et Sébastien Vonier.
Suite Vénitienne :
La collection Bernard Magrez à l’étage du château accueille une série de photographies prises à Venise par Denis Robert et une tapisserie de plafond réalisée par Jean-François Rauzier.
Commissariat
Ashok Adicéam
Ashok Adicéam
* Dans le texte Éloge de Venise, de Luigi Grotto Cieco d’Hadria, prononcé pour la consécration du Doge Sérénissime de Venise Luigi Mocenigo, le 23 août 1570 « Qui la voit une fois s’en énamoure pour la vie et ne la quitte jamais plus, ou s’il la quitte c’est pour bientôt la retrouver... De ce désir d’y retourner e etourner elle prit le nom de VENETIA, comme pour dire à ceux qui la quittent, dans une douce prière : Veni etiam, reviens encore.»
La légende de la corte Remer
La légende suivante se déroule à la fin du XVIIe siècle.
Le noble Fosco Loredan était jaloux de la belle Elena, une des filles du frère du doge Marino Grimani.
Un soir, le doge passant dans les alentours du campo Remer entend les cris d'une femmes, puis le bruit
d'une épée que l'on dégaine. Guidé par les cris, il arrive sur le campiello et y trouve Elena et Fosco. Il les
reconnaît de suite. Fosco demande au doge de ne pas intervenir : " C'est mon affaire , cette dame m'a
trahi ". Elena à son tour intervient : " Ce n'est pas vrai. Lui est rongé par la jalousie parce que j'ai fait la
connaissance d'un jeune homme qui pourrait être mon fils ". Le doge menace alors de sortir sa propre
épée si Fosco ne laisse pas en paix la belle Elena. Fosco réplique : " Prends garde ". Et avant que le doge
n'ait le temps de dégainer, il coupa la tête de la femme.
Furieux, Marino Grimani se retint de faire ce qu'il avait fait un jour sur un assassin qui l'implorait de lui
laisser la vie et il ordonna à Fosco : " Prends la tête de cette femme et le reste de son corps sur tes
épaules. Sans jamais les quitter de jour comme de nuit, va à Rome et porte les au pape. Ce sera lui qui
décidera de ton destin ".
Et ainsi, il partit pour Rome. Cinq mois après, il arriva mais le pape ne voulut même pas les recevoir. Il
revint alors à Venise et se jeta dans le Grand Canal depuis le campiello Remer
Extrait du livre d'Alberto Toso Fei , "Légendes vénitiennes et histoires de fantômes "
jeudi 21 mars 2013
mercredi 20 mars 2013
mardi 19 mars 2013
Mémorial Masieri
Angelo Masieri, né en 1921, a poursuivi des études d'architecture à l'Université de Venise.
En 1951, il rencontre à Venise son "maître" Frank LLoyd Wright à qui il demande un projet pour la maison appartenant à sa famille à la "volta di Canal, à côté du Palazzo Balbi.
En 1952, Angelo Masieri perd la vie dans un accident de voiture aux Etats-Unis, alors qu'il faisait un voyage afin de voir les réalisations de Wright et le rencontrer.
Son père souhaita continuer le projet pour un "Mémorial Masieri".
Certains se montrèrent favorables à ce projet : Bettini, Scarpa, Zevi, Richards, Ragghianti ou Samonà. D'autres exprimèrent une farouche opposition tels Cederna, Papini, Bayley, Berenson Quenell ou Hemingway.
La polèmique se fondait sur des considérations d'esthétique architecturale mais aussi sur des facteurs politiques et économiques dans le contexte de l'après-guerre. Wright avait présenté son projet aux Etats-Unis avant même de le soumettre aux Vénitiens...
Lettre de Whright datant du 28 décembre 1953 au Maire de Venise et s'efforçant d'aplanir les obstacles à l'acceptation du projet :
Messieurs, la nouvelle me parvient de la préoccupation qu'a fait naître à Venise l'idée que moi, un architecte américain, et un "moderne", ait fait les plans d'un mémorial dédié à un jeune architecte vénitien qui aimait mon oeuvre et m'avait choisi pour dessiner une résidence pour lui, quand il était encore en vie, qui devait être construite sur une petite parcelle bordant le Grand Canal.
Aimant Venise et jaloux de sa beauté autant que n'importe quel Vénitien vivant ou mort, je me suis efforcé de faire passer ce sentiment dans la petite construction de marbre, destinée à devenir un mémorial pour ce jeune architecte qui a perdu la vie en Amérique.
J’espère que les Vénitiens aux idées éclairées verront cet hommage à Masieri et qu'il l'approuveront, puisque ce que j'ai fait, comme vous le verrez, n'est en aucune manière le brutal sacrifice d'une culture immémoriale à une ambition moderne, mais j'en suis sûr, un hommage digne de chacun d'entre vous et en harmonie avec votre grande tradition.
En espérant que c'est ce qui vous apparaîtra à tous lorsque le projet vous sera présenté comme il convient, je suis, très sincèrement et respectueusement, votre ami et admirateur.
La Casa Masieri ne fut pas détruite et remplacée par la construction de Wright, en dépit de l'opinion de Bettini selon laquelle ce projet représentait sans aucun doute "la plus belle occasion qui se soit présentée à Venise, depuis au moins un siècle".
Tiré de : Sergio Bettini : Wright et Venise et T.M.Ainsworth : petite histoire du Mémorial Masieri que F. L. Wright n'a pas construit à Venise
lundi 18 mars 2013
dimanche 17 mars 2013
samedi 16 mars 2013
Contre l'abandon des enfants
Datée de 1548, une plaque qui promet malédiction à qui abandonnera sans raison valable son enfant.
Le Seigneur Dieu envoie malédiction et prononce l'excommunication contre ceux qui
abandonnent ou permettent l'abandon de leurs fils ou filles, qu'ils soient légitimes ou naturels
dans cet hôpital de la Pieta, alors qu'ils ont la faculté et la possibilité de les élever. Comme il
apparaît clairement dans la bulle du pape Paul III du 12 novembre 1548, ils ne peuvent être
absous qu'après avoir été obligés à dédommager l'institut pour chaque dépense engagée.
vendredi 15 mars 2013
jeudi 14 mars 2013
mercredi 13 mars 2013
mardi 12 mars 2013
lundi 11 mars 2013
dimanche 10 mars 2013
samedi 9 mars 2013
vendredi 8 mars 2013
Ponte della paglia
Pourquoi le pont de la paille ?
On y déchargeait la paille qui servaient pour la paillasse des prisonniers. La prison du palais des Doges est toute proche. La paille servait aussi pour les écuries qui se situaient dans la cour du palais. N'oublions pas qu'il y eut des chevaux à Venise jusqu'au XVIIIe siècle. Notons aussi que la prison resta en service jusqu'au milieu du XXe siècle. Voici comment Casanova, dans ses Mémoires écrits en français, parle des "puits" : "Ces prisons souterraines ressemblaient parfaitement à des tombeaux, mais on les appelle les Puits, parce qu'il y a toujours deux pieds d'eau qui y pénètrent de la mer par la même grille au travers de laquelle ils reçoivent un peu de lumière. A moins que le malheureux, condamné à vivre dans ces cloaques impurs, ne veuille prendre un bain d'eau salée, il est obligé de se tenir toute la journée assis sur un tréteau où se trouve une paillasse et qui lui sert de garde manger. Le matin, on lui donne une cruche d'eau, une pauvre soupe et une ration de pain de munition, qu'il est obligé de manger de suite, s'il ne veut qu'il devienne la proie des gros rats de mer qui abondent dans ces horribles demeures."
On dit aussi qu'autrefois, sur la paille disposée sur la rive à proximité du pont, on exposaient les cadavres des noyés inconnus, en attente de reconnaissance de la part de leurs parents, espèce de morgue en plein air.
Beaucoup de ces morts par noyade étaient en fait des homicides, car la noyade était un moyen assez commode pour ne jamais trouver le coupable.
jeudi 7 mars 2013
mercredi 6 mars 2013
mardi 5 mars 2013
lundi 4 mars 2013
dimanche 3 mars 2013
Bon dimanche !
samedi 2 mars 2013
vendredi 1 mars 2013
Le premier casino public
"Pour mettre fin aux désordres et préjudices qui résultaient du jeu" (dans les casinos privés), la République ouvrit en 1638 la première maison de jeu publique : le ridotto de San Moïse, situé dans le palais de Marco Dandolo.
On jouait seulement dans des salles réservées au jeu. On ne pouvait pas réserver sa table, ni manger dans les salles des nourritures cuites, mais seulement consommer des friandises, du fromage, de la charcuterie, des fruits, du café et du vin.
Rapidement, il devint le lieu de rencontre de toutes les catégories sociales et, comme le dit Goldoni, assidu habitué, on y rencontrait des gens venus des quatre coins du monde.
En 1708, le roi du Danemark Frédéric IV y joua et après un gain considérable, il fit semblant de trébucher, faisant tomber dans sa chute la table de jeu par terre avec tout l'argent. Grand seigneur, il se leva, s'éloigna sans rien ramasser à la joie du banquier qui s'empressa de récupérer tout l'argent.
Aujourd'hui, il fait partie intégrante de l'hôtel Monaco et Grand Canal et une soigneuse restauration lui a redonné la magnificence des années glorieuses. Le salon ou "Camera Longa" est la salle principale, c'est la jonction d'une dizaine de salles. Il est long de 22 mètres et large de 10, muni d'une galerie avec balustres et colonnes.
Sur les côtés du salon, se trouvaient les tables de jeu. Avant la décoration qu'on peut voir aujourd'hui, les murs étaient recouverts de cuirs dorés, c'est à dire une sorte de tapisserie en cuir peint de dessins d'or et d'argent. En témoigne une peinture de Francesco Guardi.
Merci à C. Sorret
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