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jeudi 24 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Le Vieillard de la Montagne observe des couples de musiciens et d'amoureux et il fait administrer la potion maléfique à trois futurs adeptes.
Sur le chemin du retour, de la Chine à Venise.On parla à Odoric de l'ancienne résidence des hérétiques musulmans qui avaient naguère pour maître le Vieux de la Montagne :
"Celui-ci avait fortifié une montagne au pied de laquelle jaillissaient les meilleures et les plus belles fontaines du monde. Dans le domaine qu'il s'était ainsi constitué, il avait mis les plus belles filles qu'il avait pu trouver, et y avait réuni tout ce qui est susceptible d'apporter délectation au corps humain, au point qu'on avait appelé cet endroit le "Paradis". Lorsque le Vieux de la Montagne rencontrait quelque jeune homme beau et vigoureux, il le faisait entrer dans son palais. Au moyen de subtils engins et de conduites cachées, il faisait venir et pleuvoir sur eux du vin parfumé. Quand le Vieux de la Montagne voulait faire disparaître un ennemi, il administrait à un disciple un breuvage qui le faisait sombrer dans un sommeil profond, le transportait hors de l'enceinte. Dès son réveil, il lui annonçait qu'il ne retournerait plus jamais en "Paradis" à moins de mettre à mort tel homme.
Les Mongols mis au courant de cette effroyable tyrannie envoyérent contre lui une puissante armée commandée par Houlagou, frère du Grand Khan Koubilaï ; ils s'emparèrent de la forteresse d'Alamout, la détruisirent de fond en comble et exécutèrent sommairement le Vieux de la Montagne."
Assassins vient de "hachichin" qui vient de "hachich", qui n'était autre que le breuvage que le Vieux servait à ses disciples.

lundi 21 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Photo tirée du livre "Marco Polo" de M. YamashitaOdoric, de Venise vers la Chine : sur le chemin du retour :
"Le Tibet est vassal du Grand Khan. Les indigènes vivent dans des tentes de feutre noir. La capitale, Bauta (Lhassa) est réputée comme très belle ; entièrement construite en pierres blanches avec des rues bien pavées. Leur abbé qui est comme le pape de leur religion (un des grands lamas du bouddhisme) répartit à sa guise les bénéfices du pays.
La coiffure des femmes est faite de plus de cent tresses et de deux grandes dents qui font penser à des dents de sanglier.
La tradition veut que, quand un Tibétain meurt, son fils convoque les religieux de sa Loi, des musiciens et tous ses voisins et amis pour porter le cadavre au milieu des champs et, là, sur une sorte d'autel, les prêtres coupent la tête du mort et la donnent à son fils. Les prêtres coupent le corps et en jettent les lambeaux aux aigles et aux vautours accourus des quatre coins du ciel. Enfin on enchâsse les crânes des morts en manière de coupe."

vendredi 18 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Présentation au Grand Khan de deux boîtes contenant de la monnaie de papierPériple d'Odoric de Venise vers la Chine : dans l'empire de Kubilai Khan :
"Quant aux dépenses formidables qu'entraîne l'entretien d'une telle cour et d'un aussi immense empire, il n'y a pas lieu de s'en étonner outre mesure, car, en réalité, il ne circule dans tout l'empire d'autre monnaie qu'une manière de papier-monnaie qui, chez ces gens-là, est aussi prisé que du véritable numéraire. C'est avec ce papier que l'Etat règle toutes des dettes !"

mardi 15 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

"Un jour que le Grand Khan rentrait à Khanbalik, notre évêque, nos Frères Mineurs et moi-même nous allâmes à sa rencontre...Nous portions devant nous une croix fixée sur une haute hampe et nous chantions "Veni, Sancte Spiritus".Lorsque nous fûmes arrivés à proximité du char impérial, le Grand Khan nous fit avancer jusqu'à lui. Il se découvrit en enlevant sa coiffure dont le prix était inestimable et fit révérence à la croix. L'évêque (Jean de Montcorvin) lui donna sa bénédiction et le Grand Khan baisa la croix très dévotement. Je mis alors de l'encens dans l'encensoir et notre évêque encensa le prince. Mais, comme la règle est que personne ne paraisse devant Sa Majesté sans lui faire un don quelconque, nous lui présentâmes un plat d'argent plein de fruits que le souverain prit très aimablement."

samedi 12 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Photo tirée du livre "Marco Polo" de M. YamashitaPériple d'Odoric de Venise vers la Chine :
"Le service des postes entre les diverses parties de l'Empire et la cour du Grand Khan est assuré par des courriers prodigieusement rapides qui galopent, bride abattue, sur des chevaux ou des méharis. En arrivant en vue des relais, ils sonnent du cor pour annoncer leur approche aux autorités des postes. Ainsi avertis, les gardiens font aussitôt préparer un autre cavalier. Le messager arrivant passe séance tenante ses lettres à son remplaçant ; le nouveau courrier saute en selle et galope jusqu’au prochain relais où le même changement a lieu. C'est ainsi que le Grand Khan obtient dans les 24 heures des nouvelles provenant de pays situés à au moins trois journées de cheval.
Les coureurs à pied emploient une méthode analogue. Ils portent une ceinture pleine de sonnettes qu'ils font tinter dès qu'ils approchent du poste prochain."

mercredi 9 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Suite du périple d'Odoric :
"Le Grand Khan demeure en été dans une ville nommée Sandou. En hiver, le Grand Khan réside à Khanbalik. Lorsqu'il veut aller d'une résidence à l'autre le déplacement s'opère avec quatre escortes de cavalerie : la première part le premier jour, la seconde le second jour, ainsi de suite. Elles ne prennent pas le même itinéraire, mais se répartissent en trois groupes et le Khan chevauche toujours au milieu de ces trois corps d'armée. Le Grand Khan voyage sur un char à deux roues auquel on accède par une haute échelle de bois couverte d'or, de perles et de pierres précieuses. Le char est tiré par quatre éléphants et par quatre chevaux, tout caparaçonnés de très riches parures.
Les habitants des cantons traversés allument de grands feux devant leurs portes,ils y mettent de l'encens et autres épices odorantes afin que sur la route le prince ne sente que des parfums."

dimanche 6 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Parc du palais de Kubilaï KhanSuite du périple d'Odoric :
"Lorsque le Grand Khan veut donner une fête et tenir sa cour, quatre mille "barons", tous couronnés d'or, sont occupés à le servir. Ils sont revêtus de robes d'une telle richesse que les rubis qui couvrent chacune d'elles valent plus de 15.000 florins. La cour est admirablement réglée et ordonnée par "dizeniers", "centeniers" et "milleniers", de sorte que chacun sait à quel dignitaire il doit répondre de son office, si bien que dans cette organisation immense il ne saurait y avoir aucun trouble ni aucune confusion.
Et moi, frère Odoric, je demeurai pendant trois ans dans cette ville, dans la compagnie de nos Frères Mineurs qui y possèdent un couvent et qui même ont rang à la cour du Grand Khan...J'appris que la cour renfermait un nombre fantastique de seigneurs uniquement affectés au service du Grand Khan, hérauts, musiciens, chanteurs, etc, plus 400 médecins préposés aux soins du souverain dont 8 chrétiens et 7 musulmans. D'autres officiers sont préposés aux meutes, aux écuries, aux ménageries, aux volières, etc.


vendredi 4 mars 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Photo tirée du livre "Marco Polo" de M. YamashitaSuite du périple d'Odoric de Venise vers la Chine :
"Je continuai jusqu'à une autre ville appelée Khanbalik (Pékin). Cette capitale est fort peuplée. C'est là que le Grand Khan réside...A l'intérieur de l'enceinte, s'élève une colline artificielle qui porte le palais principal. Elle est plantée de très beaux arbres...La colline est entourée par un lac et un étang. Au milieu du lac est lancé un pont merveilleux, le plus beau que j'aie jamais vu par la qualité du marbre et la finesse de son architecture. Sur l'étang on aperçoit une multitude d'oiseaux pêcheurs, canards, cygnes, oies sauvages et autres. Ainsi le Grand Khan n'a pas besoin de sortir de l'enceinte de ses palais pour s'adonner aux plaisirs de la chasse.
Ce palais est assurément le plus beau et le plus riche qui soit au monde. Rien que dans la grande salle, on compte vingt-quatre colonnes d'or pur...Au milieu de cette salle on aperçoit un gigantesque vase dans lequel les serviteurs versent les épices et la boisson ;il est tout en or à l’extérieur et l'intérieur en est couvert de pierres précieuses. A chaque angle de ce vase se voit un dragon en or qui semble respirer et agiter ses ailes. Ces dragons servent à distribuer la boisson contenue dans le vase, à côté duquel il y a plusieurs gobelets d'or pour que tous les assistants puissent boire."

lundi 28 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Extrait du périple de Venise vers la Chine :
"Je me rendis à la ville de Ianzai (Yang-tcheou)...Dans cette ville il existe, pour les gens qui veulent offrir un repas à leurs amis ou organiser une fête, des établissements propres à cet usage et du même genre que les cabarets en Flandre. Le client vient à l'hôtel et dit à l'hôtelier :"Préparez moi tel dîner, j'y veux dépenser telle somme." Aussitôt l'hôtelier s'empresse et organise un repas bien meilleur que tout ce que le client aurait pu faire dans sa propre maison.
A dix milles de là se trouve une autre ville qui possède d'innombrables jonques. Tous ces bateaux sont blancs. Il y en a des centaines. Ils sont fort spacieux et plusieurs renferment de beaux hôtels, avec des chambres et une organisation parfaite."

vendredi 25 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

L'un des douze mille ponts de Hangzhou, l'ancienne Cansay (photo Micahel Yamashita)De Venise vers la Chine :
"Cansay est la plus grande ville qui soit au monde. Les maisons y sont innombrables ; dans chacune vivent parfois dix ménages et plus. La ville a plusieurs faubourgs encore plus peuplés. Des ports aux agglomérations annexes les rues et les faubourgs se continuent sans arrêt, de sorte qu'on pourrait cheminer presque six ou sept jours sans avoir l'impression d'avoir parcouru de grandes distances du fait qu'on est resté toujours au milieu des habitations.
La ville est située sur un terrain bas, entre deux lacs, des canaux, des lagunes et des étangs comme notre ville de Venise. Il y a plus de "dix mille" ponts et chaque pont est gardé par la police du Grand Khan.
Le fait que tant de races différentes (chrétiens, musulmans, idolâtres) puissent cohabiter paisiblement et être administrées par le même pouvoir me semble une des plus grandes merveilles du monde, bien plus encore que l'activité prodigieuse du commerce et l'accumulation énorme des stocks de toutes sortes."

mardi 22 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Photo tirée du livre de Michael Yamashita : sur la route de Marco Polo De Venise vers la Chine :
"Mon hôte me mena au pont prés duquel précisément sa barque était amarrée, là où le fleuve était le plus large ; sur la barque on avait disposé trois baquets ; sur le bateau se tenaient attachés à des perchoirs plusieurs oiseaux pêcheurs. Avant de commencer la pêche, il lia le cou de ces cormorans avec un fil pour les empêcher d’engloutir les poissons et les lâcha ensuite dans l'eau...les baquets remplis, le pêcheur délia les cous des oiseaux et les remit à l'eau pour qu'ils pussent enfin pêcher pour leur propre compte.
J'allais visiter une autre pêcherie...les gens emportent dans leurs bateaux un baquet d'eau chaude, ils s'accrochent un sac au cou, et se mettent à l'eau tout nus. Ils restent en plongée pendant 7 à 8 minutes, prennent le poisson à la main, le jettent dans leurs sacs ; puis, grimpant sur la barque, ils viennent se réchauffer dans le baquet d'eau chaude."

samedi 19 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

"En 1325, nous abordâmes enfin au "Manzi" (Chine méridionale). Les résidents chrétiens et musulmans s'accordaient à dire que le Manzi a bien deux mille grandes villes si vastes que les plus grosses agglomérations de l'Occident ne sauraient leur être comparées.
Il y a de plus, une telle abondance de vivres que c'en est merveille, et à si bon marché qu'on achèterait bien trois livres de gingembre pour moins d'un gros ! On y trouve les oies les plus grosses et les plus appétissantes du monde.
Canton : Je la jugeai trois fois plus grande que Venise. Mieux encore, elle renferme plus de marchandises et me sembla plus importante pour le commerce maritime que toute l'Italie réunie. On n'y rencontrerait pas un seul mendiant, car les Chinois préféreraient mourir que de ne pas gagner leur vie à la sueur de leur front. Les hommes ont le teint pâle, avec les poils de la barbe hirsutes et mal plantés, à la manière des moustaches de chat ou des barbiches de chèvre."

mercredi 16 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Repas à Sumatra....(le clic sur la photo n'est pas indispensable !)Récolte du poivre au Kerala



De Venise vers la Chine :
"L'île de Java est très peuplée. Le camphre, les clous de girofle, le cubèbe, la noix-muscade et plusieurs autres épices poussent à foison et les vivres de toutes sortes y abondent, à l'exception du vin.
Le roi demeure en un immense palais d'une richesse inouïe. Les marches des escaliers et le pavé sont alternativement d'or et d'argent. Les murs sont lambrissés d'or et dans cet or on a sculpté des défilés de cavaliers tout en or fin. Ces cavaliers ont la tête cerclée d'or et sertie de pierres précieuses. Les toits du palais sont d'or pur. Le Grand Khan de Chine a longtemps tenté la conquête de l'île, mais les souverains javanais ont toujours repoussé l'invasion.
Tout près, il y a une autre île nommé Calamasi ; on y trouve des palmiers qui produisent des fruits dont le contenu est semblable à de la farine, à du miel, quelquefois à du vin.La farine des arbres à pain est utilisée pour l'alimentation ; les indigènes font à leur gré des mets, du potage ou de l'excellent pain. Et moi, Frère Odoric, j'ai mangé de ce pain et il m'a aussi semblé excellent ; il est un peu noir à l'extérieur, mais à l'intérieur il reste très beau et très blanc."

dimanche 13 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Achat de pierres précieuses par le roi de Lar en Inde.
Pic d'Adam, 2243m,


L'île de Ceylan :
"Il y a dans cette île une très grande montagne où, disent les gens du pays, Adam et Eve pleurèrent leur péché pendant cent ans. Au milieu de cette montagne se trouve une grande nappe d'eau qui, toujours au dire des indigènes, est faite de leurs larmes. Au fond il y a de grandes quantités de pierres précieuses mais aussi beaucoup de sangsues. Le roi de Ceylan laisse les pauvres gens du pays plonger pour en chercher en aussi grande quantité qu'ils le désirent. Pour ce faire, ils s'arment contre les sangsues en prenant d'une espèce de fruit qu'il nomment limons, ils le broient et s'en enduisent le corps. On prétend aussi que les bêtes sauvages de cette île ne s'attaquent à aucun étranger et qu'elles ne s'en prennent qu'aux gens du pays."

jeudi 10 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Les indigènes de Coilon, au Kerala, récoltent le poivreUn roi du Malabar n'a pour parure qu'un collier de pierres précieuses



De Venise vers la Chine :
La côte de Malabar : "Dans cette province on cultive le poivre de la manière suivante. Il pousse d'abord, avec des feuilles d'aspect poudreux, les plants se trouvant à côté de grands arbres ; il grimpe aux arbres comme le lierre ou comme, en Italie, les vignes à l'échalas. Le moment venu, ces plants donnent des fruits pareils aux raisins, et en si grande quantité qu'il semble que les tiges doivent se rompre. Les grains à ce moment sont verts ; on les recueille comme si on faisait la vendange, on les étend sur le sol et on les met à sécher, puis on les emmagasine dans des vases. La région est couverte de forêts, avec des rivières infestées de crocodiles. Les forêts elles-mêmes sont pleines de lions et d'autres bêtes féroces inconnues de nos climats. Les bosquets sont également pleins de paons sauvages."

mardi 8 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Mosquée Khadimain - Bagdad

De Venise vers la Chine :
"En Chaldée les hommes sont beaux et les femmes laides. Les hommes vont ornés de bijoux comme ici vont les femmes, et ils portent sur leurs têtes des épingles d'or et des coiffures emperlées (le caffieh).
Les femmes ne se mettent qu'une pauvre méchante petite cotte qui pend jusqu'aux genoux et les manches en sont si larges qu'elles touchent terre. Elles marchent pieds nus et portent, pendant jusqu'à terre, ce qu'on appelle en langue indigène des sarabules, c'est à dire des pantalons. Elles ne tressent pas leurs cheveux, mais les portent en désordre.
Je vis un jour un cortège de mariés : le jeune époux, élégamment vêtu, enfourcha un âne et la jeune femme se mit à le suivre pieds nus, en bâtonnant la bête."

dimanche 6 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

Forteresse de Bam, construite entre le XI et le XIIIe siècle en Iran
A Tauris, grande cité royale qui remplace l'ancienne Ganzaca ; c'est dans cette ville que se trouve le fameux "arbre sec" qui avait donné son nom à une autre région de la Perse au Moyen-Age :
"Sachez que cette cité est la meilleure qui soit au monde pour le commerce, car il n'est de denrées ni de quelconque marchandise - j'entends même des plus rares - qu'on n'y trouve en incroyable abondance. La situation géographique de Tauris explique d'ailleurs suffisamment que les produits de tous pays y affluent de la sorte et qu'on y rencontre des négociants de toutes races. Les chrétiens du pays disent que cette cité rapporte plus à son souverain, le Khan mongol de Perse qu'au roi de France tout son royaume. A côté de cette ville se trouve une montagne de sel si importante qu'elle fournit aux besoins de tous les citadins sans redevance ni de gabelle."

dimanche 30 janvier 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

"Mappa Mundi" dessiné au XVe siècle par fra Mauro à l'aide des informations fournies dans "le Million" écrit par Marco Polo

Odoric, né vers 1265 près de Pordenone fut certainement impressionné par le voyage de Marco Polo (1271 à 1295). Après avoir été ordonné prêtre vers 25 ans, ermite en Provence, il partit une première fois vers l'Asie en 1296 puis il repartit en 1314 de Venise vers la Perse et la Chine.
Extrait de son périple :
A Trébizonde : "je vis dans ce pays un voyageur barbu, d'aspect farouche, qui menait avec lui plus de trois mille perdrix. L'homme cheminait et les perdrix le suivaient en volant autour de lui. Lorsque l'homme voulait se reposer et dormir, les perdrix se groupaient autour de lui comme des poussins autour de la mère-poule, et quand ensuite il reprenait sa marche, les perdrix reprenaient leur vol en le suivant."