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vendredi 25 mai 2012

Lavinia, jeune fille à la Pietà

On sait qu'il était autrefois strictement interdit aux filles des ospedali d'écrire de la musique. Il semble cependant qu'au moins sept filles de la Pietà ont été compositrices.
Le cas de Lavinia, appelée Lavinia della Pietà, est bien documenté, même si un peu exceptionnel.
Avant d'être accueillie à la Pietà, Lavinia avait vécu pendant sept ans à l'hospice des Mendicanti où elle avait été l'élève de Giovanni Legrenzi. En raison de sa mauvaise santé, la jeune fille fut prise en charge par la famille du patricien Christoforo Minotto, qui lui offrit la possibilité de développer son art, grâce à des professeurs privés.
Lavinia étudia ainsi le théorbe, l'orgue, l'ornementation et la composition.
Musicienne et compositrice accomplie, elle revint à la Pietà, comme enseignante, tout en continuant à habiter dans la famille Minotto.
La jeune fille cessa ses activités musicales le jour de son mariage ; elle aurait reçu une dot digne d'une patricienne.

©Antonio VIVALDI - Sylvie MAMY

lundi 21 mai 2012

Carlo Goldoni nous raconte sa première rencontre avec Vivaldi

Carlo Goldoni 1707-1793
"...Cette année-là, pour l'opéra de l'Ascension, le compositeur de la musique était l'abbé Antonio Vivaldi, dit il Prête Rosso, en raison de la couleur de ses cheveux, et appelé à tort par certains Rossi, croyant que c'était son nom de famille. Ce très célèbre joueur de violon, cet homme célèbre pour ses Sonates, surtout pour celles intitulées les Quattro stagioni, composait aussi des opéras ; et malgré ce que disaient les bons connaisseurs - qu'il était faible dans le contrepoint et n'écrivait pas bien les basses-, il faisait chanter très bien les parties, et le plus souvent ses opéras eurent du succès... Il était très important pour Vivaldi que le poète soit en mesure de réviser et d'impasticciare le drame à son goût, afin d'y intégrer, tant bien que mal, les arias que son élève avait chantées précédemment. Etant chargé de cela, je me présentai donc au compositeur à la demande du Chevalier mon patron. Celui-ci me reçut assez froidement. Il me prenait pour un débutant, et il ne se trompait pas. Comme il ne me trouvait pas très compétent en la science d'estropier les drames, il avait, cela se voyait, très envie de me renvoyer. Il était informé toutefois du succès qu'avait connu mon Bellisario ; il n'ignorait pas non plus les applaudissements que mes intermèdes avaient remportés ; mais impasticciare un drame était une chose qu'il considérait comme difficile, et qui méritait un talent particulier...Mais ma situation, ainsi que la gêne de devoir me présenter face à Son Excellence Grimani, sans parler de mon espoir d'obtenir la direction du grandiose théâtre San Giovanni Grisostomo me firent faire bonne figure et je priai presque le Prêtre roux de me mettre à l'épreuve. Il me regarda avec un sourire compatissant, prit en main un livret :"Voici le drame qu'il faut réviser : la Griselda d'Apostolo Zeno!"...
Il retourna à sa table, et se mit à réciter le bréviaire. Je lus alors attentivement la scène ; je me concentrai sur le sentiment contenu dans l'aria cantabile, et en fis une d'action, de passion et de mouvement. Je lui apportai et lui fis voir. Il tenait son bréviaire de la main droite et, de la gauche, ma feuille ; il lut lentement. Lorsqu'il eut fini de lire, il jeta son bréviaire, se leva, m'embrassa...Je suis dès lors devenu son Cher, son Poète, son Confident, et il ne m'a plus lâché..."

©Antonio VIVALDI - Sylvie MAMY

dimanche 13 mai 2012

La dernière habitation de Vivaldi à Venise

 Si Antonio et Giovanni Battista ont effectué un voyage à Vienne ou à Prague, entre l'automne 1729 et le début de l'année 1730, il est sûr qu'au printemps ils sont de retour à Venise.
En effet, le 4 mai 1730, les Vivaldi quittent la maison qu'ils occupaient depuis septembre 1722 dans la paroisse de Santa Marina, près du campo Santa Maria Formosa, et se transfèrent près du pont du Rialto, dans un logement proche du palazzo Bembo (4644 calle Bembo), qui appartient au patricien Alvise Foscarini. Une mention apparaît dans un registre de taxes provenant de la paroisse de San Salvador "Maison : Révérend don Antonio Vivaldi, 4 mai 1730, au Nobil Homo Alvise Foscarini (fils de) Michiel, Procurateur, 136 ducats".

A l'époque de Vivaldi, le second étage n'existait pas, ni le restaurant au rez-de-chaussée. 
Celui-ci était occupé par la cave servant à entreposer le bois, les marchandises. Le loyer annuel était, comme l'indique le document d'archives, de 136 ducats par an.
Antonio vivait encore avec son père, sans doute aussi avec son frère Francesco, sa femme et leur enfant, ainsi qu'avec ses soeurs Margherita et Zanetta, qui sont encore dans la maison lorsque Vivaldi décédera à Vienne (1741).
C'est la dernière maison habitée par Vivaldi à Venise.
C'est là aussi que s'éteindra Giovanni Battista en 1736.

mercredi 9 mai 2012

Association créée par le père d'Antonio Vivaldi

Giovanni Legrenzi 1626-1690
Six mois après sa nomination à Saint-Marc, le jour de la Sainte Cécile, Giovanni Battista Vivaldi et ses confrères fondent l'Association des musiciens de Sainte Cécile.
Leur président est Giovanni Legrenzi, célèbre compositeur et vice-maître de chapelle à Saint-Marc.
L'association a son siège en l'église de San Martino, tout près de l'Arsenal.
En échange de l'accueil reçu par la paroisse, les musiciens sont tenus de jouer pendant les cérémonies religieuses, de s'occuper de l'entretien et de la restauration de l'église.

samedi 5 mai 2012

A l'occasion de la naissance des jumelles royales en France en 1727

Ancienne glacière de l'ambassade de France (Hôtel des Doges-Cannaregio)
Lorsqu'une naissance se produit à la cour, l'ambassadeur en est informé par une dépêche. Celui-ci doit aussitôt répercuter la nouvelle auprès du pays d'accueil, puis aviser les autres diplomates étrangers séjournant sur le territoire. Puis il attend l'autorisation et les ordres de la cour de France pour commencer à préparer les festivités.
Les fêtes organisées par Gergy, ambassadeur de France à Venise, ont lieu le 19 septembre 1727 : un Te Deum chanté à la Madonna dell'Orto et une nouvelle sérénade commandée à Vivaldi, l'Unione della Pace e di Marte.
Vers vingt heures, les façades du palais de l'ambassade furent illuminées : au fond du jardin, sur l'eau, on avait installé une tribune flottante, soutenue par des barques réunies. Elle représentait, sous forme d'amphithéâtre, le palais du soleil, selon la description qu'en fait Ovide. Au centre du palais, sur douze colonnes de Corinthe, on voyait la statue d'Apollon avec sa lyre et les armes de la France, posées sur la corniche. Au sommet d'une pyramide, avaient été suspendus un soleil resplendissant, ainsi que les signes du zodiaque avec, au centre, les jumelles royales. Enfin, tous les invités purent entendre un très beau concert d'Instruments qui dura près de deux heures.
©Antonio VIVALDI - Sylvie MAMY

mercredi 18 avril 2012

Gloria e Imeneo, composé par Vivaldi en l'honneur du mariage de Louis XV

Fresque à l'hotel des Doges, anciennement l'ambassade de France au temps de Vivaldi
Le 5 septembre 1725, Louis XV, épouse la princesse Maria Leszczynska.
Compte-rendu de la fête organisée par l'ambassadeur de France à Venise, le comte de Gergy le 12 septembre 1725 dans une lettre qu'il envoie à la cour :
"La fête commença à vingt-deux heures ; on la lança avec un magnifique et très long tir de mortiers, qui se fit entendre plusieurs fois dans cette nuit splendide, qui se termina le lendemain de la même façon." Puis, il décrit le splendide jardin de l'ambassade, avec ses allées, ses fleurs, les nombreuses illuminations déployées ; au fond du jardin, sur une loggia regardant la lagune, on donna une sérénade musicale, tandis que les symboles et allégories des souverains français étaient illuminés par une profusion de torches, de chandelles en cire blanche et de lampions.
Après le concert, tous les invités étaient revenus au palais de l'ambassade, où une pièce avait été transformée en galerie de tableaux. On avait donné un très beau bal. Les valets avaient offert à la noblesse vénitienne et aux autres invités de marque des rafraîchissements, des liqueurs, du café et du chocolat. Par les fenêtres on distribua "avec une générosité peu habituelle" et pendant toute la nuit du pain, de l'argent et, dans plusieurs endroits de la ville, du vin.
tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy

mercredi 11 avril 2012

Des sérénades pour la France

La sérénade italienne - Watteau
On connaît huit sérénades composées par Vivaldi pour des occasions particulières, dont quatre ont un lien avec la France. La plus ancienne est "Mio povero cor", dédiée à un certain "marquis de Trourreil". Deux autres sont des commandes du comte de Gergy : Gloria et Imeneo pour le mariage du Roi, en 1725, et l'Unione della Pace e di Marte, pour la naissance des jumelles royales en 1727. Quant à la Sena festeggiante, nous ne savons toujours pas à quelle circonstance la rattacher.
La sérénade était une forme musicale très courante entre 1680 et 1740. Elle était souvent exécutée en plein air. Cette forme peut varier beaucoup, en effectif vocal et instrumental, ainsi qu'en longueur, suivant les moyens mis a disposition. Elle ressemble tantôt à un petit opéra, tantôt à une longue cantate. Toutefois, étant commandée par des aristocrates pour des occasions spéciales, la sérénade s'apparente plutôt, au plan esthétique et au contenu, à la cantate. Elle est souvent écrite en deux parties, avec une interruption centrale permettant la distribution de rafraîchissements. Les textes sont souvent rédigés dans des langages ampoulés, chargés d'allégories, de références arcadiennes et de compliments.
tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy

dimanche 8 avril 2012

L'Ambassade de France à Venise, au temps de Vivaldi

Fresque murale de l'Hôtel des Doges, autrefois Ambassade de France
Écartés du pouvoir par les Vénitiens, empêchés de fréquenter la noblesse locale, les ambassadeurs menaient somme toute une vie assez lascive. Ce phénomène n'échappe pas à Montesquieu qui séjourne brièvement à Venise en 1728 : "Rien de si inutile qu'un ambassadeur de France à Venise, écrit-il ; il est comme un marchand dans un lazaret !"
J.J. Rousseau, pour sa part, vit à Venise entre le 10 juillet 1743 et le 6 août 1744. Plus tard, il avouera que sa tâche comme secrétaire d'ambassade était de chiffrer les dépêches envoyées à la cour de France et aux autres ambassadeurs, ce qui lui laissait beaucoup de temps libre pour aller au concert, à l'opéra, former son goût à la musique italienne, et aussi...tenter des approches avec les célèbres courtisanes de la ville.
Tiré de "Vivaldi" Sylvie Mamy

mercredi 28 mars 2012

Quelques violons conservés dans le petit musée consacré à Vivaldi




Dans ce petit musée se trouvent des choses émouvantes, comme ces images coupées en deux (une moitié gardée par la maman, l'autre moitié avec le bébé abandonné, au cas où un jour ils pourraient se retrouver), de la lingerie de bébés, des listes d'enfants, etc...

vendredi 23 mars 2012

lundi 19 mars 2012

L'Ospedaletto

Statues des quatre saisons




Escalier emprunté par les jeunes filles qui allaient chanter et jouer de la musique à l’Église  Santa Maria dei Dereletti


Puits dans la cour

mercredi 29 février 2012

Arrivée à Venise du comte de Gergy, ambassadeur de France - Canaletto

Pour la représentation de son Etat auprès de la Sérénissime, une ambassade jouissait du droit d'asile et du droit de franchise pour tout ce qui lui était nécessaire. On appelait alors "lista" le palais de l'ambassade et les maisons adjacentes.
Les Vénitiens se méfiaient des puissances étrangères. Il était d'ailleurs interdit aux nobles de fréquenter sans contrôle les personnalités politiques étrangères. Les ambassades étaient situées loin de Saint-Marc, centre du pouvoir. L'ambassade de France changea plusieurs fois de siège, mais elle a toujours été située dans le quartier de Canareggio.
L'ambassadeur Gergy employait un personnel nombreux : "un secrétaire d'ambassade à ses gages, un écuyer, deux autres gentilshommes, deux pages, un maître d'hôtel, un officier, un aide, deux valets de chambre, un cuisinier, un aide, deux servantes de cuisine, un suisse, six valets de pied, quatre gondoliers, un "frotteur" autrement dit un terrassier, un jardinier, trois femmes de chambre pour madame l'ambassadrice, une gouvernante et une femme de chambre pour mademoiselle, un médecin, un chirurgien, un apothicaire de plus, deux autres valets, six valets de pied et six gondoliers pour les cérémonies publiques"..."et c'est un monde que les quatre offices, fait remarquer le cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Venise entre 1758 et 1760, la lingerie, la salle à manger, des valets de pied où, chacun a son armoire fermée à clef pour serrer son pain ; la boulangerie, la cuisine, le garde-manger, les caves à glace et à tonneaux, les chambres de toute cette famiglia".
Dans une Venise en crise ces marques de luxe déployées par les ambassadeurs étrangers pouvaient choquer la population locale, car le gaspillage était désormais sévèrement contrôlé par les Inquisiteurs.
extrait de "Vivaldi" de Sylvie Mamy

mardi 28 février 2012

Cardinal Pietro Ottoboni

La famille Ottoboni était vénitienne. Antonio Ottoboni, le père du cardinal, était le caissier de la Procuratie de Saint-Marc ; c'est lui par exemple qui signait les feuilles de paie de Giovanni Battista Vivaldi. On sait aussi que la mère du cardinal avait engagé à son service, comme page, le jeune frère de Tomaso Albinoni.
Comme de nombreux prélats issus de grandes et riches familles aristocratiques, son pouvoir ne s'arrêtait pas au domaine ecclésiastique : il était aussi immergé dans le monde politique et les affaires internationales. 
Ottoboni, francophile convaincu, était un agent diplomatique du Vatican auprès de la cour de France. En tant que Vénitien, il fut jugé doublement coupable ; coupable d'avoir accepté la charge de Protecteur des Affaires de France au Vatican, violant ainsi la loi qui interdit à tout noble Vénitien de servir une puissance étrangère ; coupable aussi de s'être fait le défenseur du parti français, la Sérénissime ayant toujours été fidèles aux Hasbourg, ses alliés contre les prétentions ottomanes. Par un décret gouvernemental du 11 juin 1712, Ottoboni se retrouva banni de sa patrie.
extrait de "Vivaldi" de Sylvie Mamy

dimanche 26 février 2012

Du temps de Vivaldi

Début du manuscrit autographe de Tito Manlio, noté "fatto in 5 giorni"
Le 30 avril 1723, les gouverneurs décident que les fie a spese ne pourront prendre des leçons de musique à la Pietà que si elles sont issues de la noblesse. Le 27 janvier 1724, on décide d'intégrer annuellement deux filles pour le chant et deux pour l'instrument, choisies parmi celles qui, par leurs activités et par leur sérieux, se seront méritées l'assentiment du maître de choeur.
Les visites régulières de personnalités de marque sont aussi un sujet de fierté et une source de revenus pour la Pietà ; ainsi que pour les filles qui participent aux bénéfices réalisés sur la location des chaises dans l'église. Pas question cependant de laisser qui que ce soit pénétrer dans l'enceinte de l'hospice sans une autorisation des gouverneurs. Le 30 avril 1723, les députés rappellent que toute personne qui souhaite entendre les filles en concert doit d'abord en faire la demande auprès des gouverneurs, qui voteront l'autorisation.
tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy

vendredi 24 février 2012

La Pietà vers 1723

Conséquences des guerres, des difficultés économiques, des épidémies, la Pietà reçoit de plus en plus de nouveau-nés déposés anonymement par leur mère dans la scaffetta. En 1718, on avait déjà fait agrandir la maison du côté du rio de San Lorenzo, et obtenu le droit de modifier à volonté les parties nouvelles afin de les rendre plus adaptées au logement et au travail des enfants. La même année, les gouverneurs avaient signé un accord avec la Camera del Purgo afin qu'une centaine de jeunes puissent travailler à filer la laine, au service des marchands qui fournissaient la Hollande et l'Angleterre. A cet effet, on avait aménagé un petit bâtiment dans la cour de l'hospice, du côté de la riva degli Schiavoni. L'espace dont disposait l'hospice restera, malgré ces dispositions, toujours insuffisant, tant du côté des dortoirs, que de l'infirmerie où il restait difficile de séparer les malades des enfants sains.
Le 8 mars 1726, les gouverneurs décideront de placer devant les choretti, une grille en fer doré, remplaçant les anciens volets en bois de façon à ce que les filles placées sur les côtés puissent voir la maîtresse de choeur battant la mesure dans le choeur central.
Tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy

mercredi 22 février 2012

Antonio VIVALDI - Venise 1678-Vienne 1741

La vocation de la Pietà est différente de celle des trois autres Ospedali. Sa mission n'est pas de porter secours aux orphelins mais seulement aux enfants illégitimes abandonnés par leur mère.
La lettre  "P" est marquée au fer rouge sur le pied ou le bras du bébé.
L'enfant est envoyé en nourrice dans une famille d'accueil à la campagne où il est suivi par un prêtre.
A 10 ans, il revient à l'institution.
On forme les garçons chez les artisans ; pour les filles les débouchés sont la couture, la broderie, la cuisine. Elles seront souvent placées comme servantes dans des familles nobles.
La prieure est une dame de la noblesse, l'épouse d'un gouverneur, une religieuse ou parfois même une fille élevée dans l'institution. A la Pietà, on l'appelle "Madonna". Elle gère parfois jusqu'à deux cents personnes, non seulement les pensionnaires, mais aussi les ouvriers, les boulangers, les fournisseurs qui viennent de l'extérieur et servent la maison. 
L'hospice est une entreprise financière ; les compositeurs, les maîtres de musique, les nobles, les marchands, les filles du choeur elles-mêmes peuvent réaliser des placements qui rapportent des intérêts, léguer leurs biens, faire des dons. Investir de l'argent à la Pietà, c'est, pour un noble vénitien, une manière de mettre en pratique son esprit chrétien et civique.
Tiré de "Vivaldi"  de  Sylvie Mamy

lundi 20 février 2012

Antonio VIVALDI - Venise 1678-Vienne 1741

Pour être prêtre à Venise, il faut être sain de corps et d'esprit, être né à Venise.
Deux séminaires : le premier mène à la chapelle du doge, le second au service des paroisses.
A l'école de son quartier, Antonio apprend la doctrine chrétienne et une formation musicale de base.
Pour accéder à la formation ecclésiastique initiale, Antonio doit présenter une attestation du curé, une déclaration de son maître témoignant de son application dans les études et une lettre du prieur affirmant le suivi des leçons de doctrine chrétienne.
A 15 ans, Antonio se présente comme aspirant. Il est servant dans l'église San Geminiano.
Il est dit "ostiaire" ou "portier". L'année suivante, il devient "lecteur". Un an plus tard "exorciste".
A 18 ans, il est nommé "acolyte", le dernier des ordres mineurs.
Pour les fêtes de Noël, il est engagé comme violoniste extraordinaire dans la chapelle musicale du doge ; il joue à côté de son père.
A 22 ans, en 1700, il devient diacre.
A 25 ans, il devient prêtre. Quelques mois après son accession à la prêtrise, le Révérend Don Antonio Vivaldi obtient le poste de maître de violon à la Pietà. En outre, il sera "mansionnaire", c'est à dire qu'il devra célébrer des messes pour les défunts et les bienfaiteurs de l'hospice.
tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy

samedi 18 février 2012

Giovanni Battista Vivaldi

Giovanni Battista est dit "Barbier" quand il épouse Camilla en juin 1676.
Plus tard, cette appellation disparaît, son métier sera violoniste.
Tradition à Venise : les barbiers enseignent à leurs apprentis à pratiquer des instruments de musique, à clavier ou à archet.
Il est engagé dans l’orchestre de la chapelle du doge. Son nom apparaît souvent sous le qualificatif de "Rossi". Il joue dans les orchestres de plusieurs théâtres, le San Giovanni Crisostomo et surtout le Sant'Angelo.
De 1689 à 1693, Giovanni Battista dit Rossetto exerce comme "maître d'instruments" à l'hospice des Mendicanti.
Le 4 mars 1678 naît Antonio, le premier enfant de Camilla et Giovanni Battista, qui sera baptisé à l'église de la Bragora, église restée quasiment en l'état depuis Vivaldi.
extrait de "Vivaldi" de Sylvie Mamy