La famille Ottoboni était vénitienne. Antonio Ottoboni, le père du cardinal, était le caissier de la Procuratie de Saint-Marc ; c'est lui par exemple qui signait les feuilles de paie de Giovanni Battista Vivaldi. On sait aussi que la mère du cardinal avait engagé à son service, comme page, le jeune frère de Tomaso Albinoni.
Comme de nombreux prélats issus de grandes et riches familles aristocratiques, son pouvoir ne s'arrêtait pas au domaine ecclésiastique : il était aussi immergé dans le monde politique et les affaires internationales.
Ottoboni, francophile convaincu, était un agent diplomatique du Vatican auprès de la cour de France. En tant que Vénitien, il fut jugé doublement coupable ; coupable d'avoir accepté la charge de Protecteur des Affaires de France au Vatican, violant ainsi la loi qui interdit à tout noble Vénitien de servir une puissance étrangère ; coupable aussi de s'être fait le défenseur du parti français, la Sérénissime ayant toujours été fidèles aux Hasbourg, ses alliés contre les prétentions ottomanes. Par un décret gouvernemental du 11 juin 1712, Ottoboni se retrouva banni de sa patrie.
extrait de "Vivaldi" de Sylvie Mamy
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