Quelques photos de la Venise qui me fait rêver ; du calme, de la sérénité, des couleurs, une atmosphère et quelques anecdotes d'un autre temps pour rêver, découvrir ou sourire.
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mardi 27 mars 2012
lundi 26 mars 2012
Orgues de la Pietà
dimanche 25 mars 2012
samedi 24 mars 2012
Du choeur de la Pietà (et photos surprises effectuées dans une pièce obscure)
Notre promenade musicale se continue dans l'Eglise de la Pietà, nous sommes allés d'abord dans le choeur puis nous avons grimpé quelques petits escaliers pour nous retrouver derrière les grilles...
mercredi 21 mars 2012
Remarquez sur la première photo deux jeunes filles qui semblent nous observer derrière la grille de la Salle de Musique de l'Ospedaletto, détail que je n'ai pas remarqué lors de notre visite.......
mardi 20 mars 2012
Salle de musique de l'Ospedaletto, édifiée en 1776-1777 ; fresques de Jacopo Guarana, trompe l'oeil d'Agostino Mengozi Colonna
Samedi 3 mars : balade musicale avec Sylvie Mamy, découverte de l'Ospedaletto et de sa charmante Salle de Musique en compagnie de Giuseppe, archiviste et spécialiste des scuole, qui nous a ouvert de belles portes...Merci à ce charmant Monsieur !
lundi 19 mars 2012
L'Ospedaletto
mercredi 29 février 2012
Arrivée à Venise du comte de Gergy, ambassadeur de France - Canaletto
Pour la représentation de son Etat auprès de la Sérénissime, une ambassade jouissait du droit d'asile et du droit de franchise pour tout ce qui lui était nécessaire. On appelait alors "lista" le palais de l'ambassade et les maisons adjacentes.
Les Vénitiens se méfiaient des puissances étrangères. Il était d'ailleurs interdit aux nobles de fréquenter sans contrôle les personnalités politiques étrangères. Les ambassades étaient situées loin de Saint-Marc, centre du pouvoir. L'ambassade de France changea plusieurs fois de siège, mais elle a toujours été située dans le quartier de Canareggio.
L'ambassadeur Gergy employait un personnel nombreux : "un secrétaire d'ambassade à ses gages, un écuyer, deux autres gentilshommes, deux pages, un maître d'hôtel, un officier, un aide, deux valets de chambre, un cuisinier, un aide, deux servantes de cuisine, un suisse, six valets de pied, quatre gondoliers, un "frotteur" autrement dit un terrassier, un jardinier, trois femmes de chambre pour madame l'ambassadrice, une gouvernante et une femme de chambre pour mademoiselle, un médecin, un chirurgien, un apothicaire de plus, deux autres valets, six valets de pied et six gondoliers pour les cérémonies publiques"..."et c'est un monde que les quatre offices, fait remarquer le cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Venise entre 1758 et 1760, la lingerie, la salle à manger, des valets de pied où, chacun a son armoire fermée à clef pour serrer son pain ; la boulangerie, la cuisine, le garde-manger, les caves à glace et à tonneaux, les chambres de toute cette famiglia".
Dans une Venise en crise ces marques de luxe déployées par les ambassadeurs étrangers pouvaient choquer la population locale, car le gaspillage était désormais sévèrement contrôlé par les Inquisiteurs.
extrait de "Vivaldi" de Sylvie Mamy
mardi 28 février 2012
Cardinal Pietro Ottoboni
La famille Ottoboni était vénitienne. Antonio Ottoboni, le père du cardinal, était le caissier de la Procuratie de Saint-Marc ; c'est lui par exemple qui signait les feuilles de paie de Giovanni Battista Vivaldi. On sait aussi que la mère du cardinal avait engagé à son service, comme page, le jeune frère de Tomaso Albinoni.
Comme de nombreux prélats issus de grandes et riches familles aristocratiques, son pouvoir ne s'arrêtait pas au domaine ecclésiastique : il était aussi immergé dans le monde politique et les affaires internationales.
Ottoboni, francophile convaincu, était un agent diplomatique du Vatican auprès de la cour de France. En tant que Vénitien, il fut jugé doublement coupable ; coupable d'avoir accepté la charge de Protecteur des Affaires de France au Vatican, violant ainsi la loi qui interdit à tout noble Vénitien de servir une puissance étrangère ; coupable aussi de s'être fait le défenseur du parti français, la Sérénissime ayant toujours été fidèles aux Hasbourg, ses alliés contre les prétentions ottomanes. Par un décret gouvernemental du 11 juin 1712, Ottoboni se retrouva banni de sa patrie.
extrait de "Vivaldi" de Sylvie Mamy
dimanche 26 février 2012
Du temps de Vivaldi
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Début du manuscrit autographe de Tito Manlio, noté "fatto in 5 giorni" |
Le 30 avril 1723, les gouverneurs décident que les fie a spese ne pourront prendre des leçons de musique à la Pietà que si elles sont issues de la noblesse. Le 27 janvier 1724, on décide d'intégrer annuellement deux filles pour le chant et deux pour l'instrument, choisies parmi celles qui, par leurs activités et par leur sérieux, se seront méritées l'assentiment du maître de choeur.
Les visites régulières de personnalités de marque sont aussi un sujet de fierté et une source de revenus pour la Pietà ; ainsi que pour les filles qui participent aux bénéfices réalisés sur la location des chaises dans l'église. Pas question cependant de laisser qui que ce soit pénétrer dans l'enceinte de l'hospice sans une autorisation des gouverneurs. Le 30 avril 1723, les députés rappellent que toute personne qui souhaite entendre les filles en concert doit d'abord en faire la demande auprès des gouverneurs, qui voteront l'autorisation.
tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy
vendredi 24 février 2012
La Pietà vers 1723
Conséquences des guerres, des difficultés économiques, des épidémies, la Pietà reçoit de plus en plus de nouveau-nés déposés anonymement par leur mère dans la scaffetta. En 1718, on avait déjà fait agrandir la maison du côté du rio de San Lorenzo, et obtenu le droit de modifier à volonté les parties nouvelles afin de les rendre plus adaptées au logement et au travail des enfants. La même année, les gouverneurs avaient signé un accord avec la Camera del Purgo afin qu'une centaine de jeunes puissent travailler à filer la laine, au service des marchands qui fournissaient la Hollande et l'Angleterre. A cet effet, on avait aménagé un petit bâtiment dans la cour de l'hospice, du côté de la riva degli Schiavoni. L'espace dont disposait l'hospice restera, malgré ces dispositions, toujours insuffisant, tant du côté des dortoirs, que de l'infirmerie où il restait difficile de séparer les malades des enfants sains.
Le 8 mars 1726, les gouverneurs décideront de placer devant les choretti, une grille en fer doré, remplaçant les anciens volets en bois de façon à ce que les filles placées sur les côtés puissent voir la maîtresse de choeur battant la mesure dans le choeur central.
Tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy
Tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy
mercredi 22 février 2012
Antonio VIVALDI - Venise 1678-Vienne 1741
La vocation de la Pietà est différente de celle des trois autres Ospedali. Sa mission n'est pas de porter secours aux orphelins mais seulement aux enfants illégitimes abandonnés par leur mère.
La lettre "P" est marquée au fer rouge sur le pied ou le bras du bébé.
L'enfant est envoyé en nourrice dans une famille d'accueil à la campagne où il est suivi par un prêtre.
A 10 ans, il revient à l'institution.
On forme les garçons chez les artisans ; pour les filles les débouchés sont la couture, la broderie, la cuisine. Elles seront souvent placées comme servantes dans des familles nobles.
La prieure est une dame de la noblesse, l'épouse d'un gouverneur, une religieuse ou parfois même une fille élevée dans l'institution. A la Pietà, on l'appelle "Madonna". Elle gère parfois jusqu'à deux cents personnes, non seulement les pensionnaires, mais aussi les ouvriers, les boulangers, les fournisseurs qui viennent de l'extérieur et servent la maison.
L'hospice est une entreprise financière ; les compositeurs, les maîtres de musique, les nobles, les marchands, les filles du choeur elles-mêmes peuvent réaliser des placements qui rapportent des intérêts, léguer leurs biens, faire des dons. Investir de l'argent à la Pietà, c'est, pour un noble vénitien, une manière de mettre en pratique son esprit chrétien et civique.
Tiré de "Vivaldi" de Sylvie Mamy
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