jeudi 9 février 2012

Quelques extraits de "Trois mois à Venise" d'Ambroise Tardieu, historiographe de l'Auvergne (1840-1912)

"A Venise la belle société parle français. Les artistes, les hommes de lettres, les savants sont recherchés, fêtés. 
Mais encore faut-il bien remarquer que tout est d'un bon marché sans égal. A Venise, la vie coûte moitié comme en France. 
Sur le Grand Canal, des bateaux à vapeur fendent l'eau toutes les dix minutes.
On se figure généralement que l'air de Venise est malsain ; qu'il doit y avoir une atmosphère humide et brumeuse ; c'est tout le contraire. L'air y est égal, nutritif et nullement lourd. Il est bon aux personnes atteintes de phtisie ; on le recommande spécialement aux anémiques ; à ces derniers, le calme de la ville convient à merveille car on n'entend aucun bruit de voiture ; un cheval y est même une curiosité. Le peuple vénitien va voir ce quadrupède au Dépôt du Jardin des Plantes pour les exercices de la cavalerie.
On ne rencontre aucun chien dans les rues de Venise. Cela tient, dit-on, à la taxe élevée qui leur est appliquée."

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