samedi 11 février 2012

Quelques extraits de "Trois mois à Venise" d'Ambroise Tardieu, historiographe de l'Auvergne (1840-1912)

"Toutes les cours des habitations ont, généralement, un puits ayant la forme d'un chapiteau antique. Chaque matin ces puits, qui ont une grille fermée à clef, sont ouverts. Des femmes du peuple, chargées de deux petits seaux de cuivre, accrochés aux deux bouts d'un bâton placé sur l'épaule, et coiffées d'un petit chapeau d'homme, puisent à qui mieux mieux.
Autre usage : quand un facteur frappe à la porte et crie le nom du destinataire d'une lettre, aussitôt, un petit panier descend de l'étage indiqué, au moyen d'une corde, et prend la correspondance qui lui est destinée.
La plupart des croisées sont ornées de rideaux jaunes ou verts ; quelquefois rouges.
Les sérénades de Venise méritent quelques lignes. Il y a, tous les soirs, pendant la belle saison, des sociétés d'artistes qui, en gondole, violons et guitares en main, voire un petit harmonium, passent prés du célèbre pont des Soupirs et se rendent en chantant à celui du Rialto. Leur gondole est entourée de lanternes vénitiennes ; leurs chansons mélodieuses vous saisissent."

2 commentaires:

  1. Cette photo possède un charme captivant et le texte d'Ambroise Tardieu est délicieusement pittoresque. En la regardant, on se prend à rêver d'un retour à l'époque où les campielli étaient animés par leurs habitants vacant à leurs occupations quotidiennes, non par un flux de touristes photographes.
    Merci, Maïté.

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  2. Je trouve qu'il s'en dégage de la pauvreté, mais il est certaine que c'est un visage de Venise que l'on ne connaîtra jamais (et encore moins ces prochains jours...). Merci pour la visite ! A presto !

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