samedi 1 décembre 2012

suite : "Les anciennes prisons de Venise" par le Dr Malgat, médecin en chef de la maison cellulaire de Nice - 1898



Horloge de la sale des Notaires avec son cadran divisé en six heures, comme on en trouvait souvent dans les couvents et les ateliers.


Les plombs 
"Les cellules ou cachots au nombre de sept, trois au Couchant et quatre au Levant, se trouvaient donc sur les deux façades de ce corps de bâtiment, partie droite du Palais. Les premières étaient les plus mauvaises, car elles étaient plus basses de plafonds et moins bien éclairées que les secondes. Chacune d'elles ouvrait sur le galetas par une grosse porte doublée de fer, haute d'un mètre vingt environ et percée d'un large trou rond grillé, muni d'un petit volet intérieur. Cet orifice servait apparemment à donner de l'air à l'intérieur du cachot. Chaque cellule était éclairée par une lucarne d'environ 60 centimètres carrés, munie de grosses barres de fer entrecroisées, de manière à former 16 trous carrés. En hauteur, du moins celles de l'ouest, elle n'avaient pas deux mètres du plancher au plafond ; mais elles étaient spacieuses. Ces greniers transformés en prison étaient un lieu de prédilection pour les rats. Inutile de dire qu'en outre de ce voisinage incommode, les malheureux prisonniers étaient la proie de toute espèce d'animaux, de puces en particulier. Un autre tourment était le tic-tac et la sonnerie de l'horloge de Saint-Marc qui semble vraiment placée dans le grenier. Ce bruit incessant empêchait les prisonniers de dormir au point de les rendre malades."

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