samedi 19 février 2011

Odoric de Pordenone (vers 1265-1331)

"En 1325, nous abordâmes enfin au "Manzi" (Chine méridionale). Les résidents chrétiens et musulmans s'accordaient à dire que le Manzi a bien deux mille grandes villes si vastes que les plus grosses agglomérations de l'Occident ne sauraient leur être comparées.
Il y a de plus, une telle abondance de vivres que c'en est merveille, et à si bon marché qu'on achèterait bien trois livres de gingembre pour moins d'un gros ! On y trouve les oies les plus grosses et les plus appétissantes du monde.
Canton : Je la jugeai trois fois plus grande que Venise. Mieux encore, elle renferme plus de marchandises et me sembla plus importante pour le commerce maritime que toute l'Italie réunie. On n'y rencontrerait pas un seul mendiant, car les Chinois préféreraient mourir que de ne pas gagner leur vie à la sueur de leur front. Les hommes ont le teint pâle, avec les poils de la barbe hirsutes et mal plantés, à la manière des moustaches de chat ou des barbiches de chèvre."

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