mercredi 18 novembre 2009

Baicoli, suite...


Ils furent "inventés" par un pâtissier du quartier de S. Margherita, aux derniers temps de la république, et prirent le nom du "Baicolo", petit poisson de l’espèce des mulets , à cause de leur ressemblance avec ce poisson. Ils furent accueillis favorablement par la population et, depuis le début, on en expédiait de grosses caisses à l’étranger, jusqu’à Constantinople, parce que l’opinion, répandue encore de nos jours, était qu’ils ne peuvent être bons que s’ils sont fabriqués à Venise. Ils devinrent célèbres à la suite des événements suivants. Les soirs d’hiver, la princesse Caterina Querini avait l’habitude de recevoir des amis, de leur offrir le thé à l’anglaise avec lait et rhum, tandis qu’une corbeille pleine de baicoli était immanquablement disposée sur la table à disposition des invités.
Un soir, le comte Palfy, qui faisait partie des invités en prit un dans la main et se retournant vers le poète local Pietro Buratti, l’invita à célébrer les gâteaux par des rimes. L’argument, des plus futiles, n’était pas vraiment apte à allumer la flamme du poète. Cependant Buratti composa de brillantes strophes, dont les deux dernières sonnent ainsi:
Vous approuvez comtesse ?
C’est bien ainsi ?
Vive le baicolo
Je le repète
Vive le Baicolo
Répondez en chœur
Les premiers honneurs
A la corbeille des baicoli
Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - Giuseppe Tassini

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