Quelques photos de la Venise qui me fait rêver ; du calme, de la sérénité, des couleurs, une atmosphère et quelques anecdotes d'un autre temps pour rêver, découvrir ou sourire.
mercredi 30 avril 2014
mardi 29 avril 2014
lundi 28 avril 2014
dimanche 27 avril 2014
samedi 26 avril 2014
vendredi 25 avril 2014
Saint Marc
jeudi 24 avril 2014
Impressions de Venise (5)-Henri Ferrand-septembre 1910
Photo Carlo Nayo - XIXe |
En parlant de l'exposition internationale de peinture aux Giardini :
Les bâtiments permanents de l'Exposition sont bien placés, pas trop grands, suffisamment bien conçus pour ne rien déparer. Il y a un pavillon belge, un pavillon britannique, un pavillon allemand bavarois, un pavillon hongrois et le grand pavillon italien Pro Arte. Exception faite pour le pavillon britannique où la peinture généralement mélancolique est raisonnable et bâtie sur dessin, les kilomètres de toile peinte qui se déroulent sous ces abris nous font une impression désastreuse. Voir ce modernisme échevelé quand on sort de contempler les chefs-d'oeuvre de l'Académie, du Palais des Doges ou des églises de Venise, fait l'effet d'une profanation. J'aurais mieux fait de me contenter des jardins. De ce beau pavillon Pro Arte, je n'ai conservé qu'un souvenir agréable : c'est celui de la galerie postérieure qui donnait sur la mer, avec la vision lointaine de Murano.
Et c'est ainsi que Venise, la belle Venise, nous inspirait parfois des réflexions philosophiques. Les goûts changent avec le temps, l'esprit des peuples se modifie au cours des siècles : c'est une évolution que l'on appelle le progrès, mais qui n'est pas toujours un perfectionnement. A leur époque, certes, on prisait les œuvres si nombreuses et si abondantes du Titien, du Tintoret, du Véronèse, etc. ; mais on n'avait cependant pas pour elles le culte religieux et prodigue que nous professons aujourd'hui. Qui sait si dans quelques siècles ces produits de l’impressionnisme qui nous révoltent à présent ne seront pas l'objet de la vénération des foules futures ? L'abus des lumières artificielles, la fatigue des yeux résultant de la vitesse de translation des automobiles et bientôt des aéroplanes, d'autres facteurs imprévus encore, n'en arriveront-ils pas à déformer la vision de nos arrière-petits-fils au point de leur faire trouver charmantes ces masses imprécises et heurtées de coloris discordants qui constituent les neuf dixièmes de la peinture moderne ? Ces hurleurs sont-ils des précurseurs ? et en somme le sens de la beauté ne se résume-t-il pas en une construction de la rétine ?
mercredi 23 avril 2014
mardi 22 avril 2014
lundi 21 avril 2014
Impressions de Venise (4) - Henri Ferrand - sept 1910
Photographe Carlo Nayo - XIXe |
Le Lido, le beau Lido, l'île d'amour des Vénitiennes ! Faut-il croire que c'était, comme tant d'autres choses, un rêve, un mythe des poètes qui bercent l'humanité de leurs consolantes fictions, ou bien que sa beauté d'antan lui a été ravie par le progrès. A cette île longue et étroite qui forme comme un cordon littoral protecteur de Venise, on se rend maintenant en quelques minutes et pour dix centimes par le bateau à vapeur. Au débarcadère, on retrouve ce cauchemar dont on était affranchi à Venise, le tramway électrique. Entre deux immenses hôtels d'une vulgarité désespérante, une large avenue avec de vastes trottoirs et des poteaux, de hideux poteaux, soutenant les fils, traverse en droite ligne l'étroitesse de l'île et vous amène à la face extérieure, à la plage. Là, deux à trois mille cabines, toutes exactement anguleuses et semblables, s'alignent sur trois ou quatre rangs avec une rectitude désespérante. La plage de sable très fin et doux au pied, s'allonge vers le Midi. Elle est imperturbablement accompagnée d'une chaussée droite, blanche, aveuglante, le long de laquelle s'alignent les poteaux du tramway persécuteur, entremêlés de manches à balais fraîchement plantés qui seront peut-être un jour une allée de beaux arbres, si Dieu leur prête vie. Et au bout de cette géométrie, une construction cyclopéenne et laide, l'Excelsior hôtel, qui encombre, qui salit de ses cinq étages le ciel et le paysage ! Au milieu de tout cela une abondante floraison de rastaquouères, revêtus des horribles modes actuelles, les ulsters verdâtres et les immenses chapeaux rouges. Le tramway et le bateau à vapeur servent du moins à quelque chose, à fuir au plus vite le Lido dépoétisé et désenchanteur, et il reste encore une sensation compensatrice, c'est au retour, le délicieux panorama de Venise, vue de la lagune.
dimanche 20 avril 2014
samedi 19 avril 2014
vendredi 18 avril 2014
jeudi 17 avril 2014
Christ au jardin des oliviers avec
mercredi 16 avril 2014
Impressions de Venise (3) - Henri Ferrand - sept 1910
Photo Carlo Nayo - XIXe |
Je n'ai pas la compétence de notre collègue Reymond pour vous parler des splendides monuments ou des innombrables œuvres d'art qui attirent à la ville des doges l'afflux incessant des étrangers, mais je ne puis vous taire le sentiment de tristesse, de déchéance que l'on éprouve à voir sur le Grand Canal notamment, ces vastes palais, ces splendides demeures qui ont abrité les plus grands noms de l'aristocratie vénitienne, mal entretenus, dégradés, offerts à la location ou qui pis est envahis par les hôtels ou par les marchands d'antiquités et de verreries; C'est là l'ombre, l'ombre douloureuse au magique tableau de Venise.
mardi 15 avril 2014
lundi 14 avril 2014
dimanche 13 avril 2014
samedi 12 avril 2014
vendredi 11 avril 2014
Impressions de Venise (2) - Henri Ferrand - sept 1910
Photo Carlo Nayo - XIXe s |
Une des curiosités qui me frappa fut la magnifique entente qui règne dans le peuple pour l'exploitation...non, le mot est trop fort et dépasse ma pensée, pour tirer profit de l'étranger. Le gondolier, lui est un aristocrate. Il traite d'égal à égal avec le voyageur, mais il laisse toujours des sous-entendus dont le champ appartient à ses parasites. Quand vous arrivez à une station, vous voyez les gondoliers ou sur leur barque ou réunis à quai dans un de ces palabres perpétuels dont se réjouissent les peuples méridionaux. Auprès d'eux, couchés par terre ou accroupis dans un coin sont d'autres hommes au maintien moins fier, des sous-ordre évidemment. Quand vous voulez monter en gondole et que l'artiste a rangé son embarcation auprès du quai, c'est un de ces parasites qui, avec un court bâton muni d'un crochet, retiendra la gondole pour vous faciliter l'enjambée, qui vous présentera la main pour vous servir de point d'appui et qui, avec un geste précis et rapide de prestidigitateur, vous tendra le chapeau pour solliciter la "bona mane".
A l'arrivée,
jeudi 10 avril 2014
mercredi 9 avril 2014
mardi 8 avril 2014
lundi 7 avril 2014
dimanche 6 avril 2014
samedi 5 avril 2014
vendredi 4 avril 2014
Impressions de Venise (1) - Henri Ferrand - sept 1910
Photo Carlo Nayo - XIXe |
La nuit était venue quand nous sortions de la gare ; sous les feux de la lumière électrique, avec les fanaux des bateaux à vapeur, les lanternes des gondoles qui se croisent pareilles à des lucioles, le spectacle du Grand Canal était féerique.La beauté s'éclipsa quand il fallut prendre un sombre petit canal pour arriver à l'hôtel, et l'un des pires ennuis de Venise, l'odeur désagréable de l'eau croupie, vint péniblement affecter nos narines. Mais une heure après sur la place Saint-Marc nous savourions l'inépuisable enchantement de ce climat merveilleux.
La poésie et la paresse s'accommodent beaucoup plus volontiers de l'usage des gondoles, mais pour la liberté, rien ne vaut la marche à pied. Et à Venise, bonheur dont nous n'avons plus d'idée dans notre vie actuelle, on n'a pas besoin de prendre garde aux voitures.
(En parlant des gondoliers) : On dirait un peuple à part, une race conquérante et dominatrice. La fière allure de ces gondoliers, l'aisance de leurs mouvements, la noblesse de leurs attitudes semblent descendre en droite ligne de ces héros condottiere dont le Coleone est le superbe type. Le peuple ordinaire de Venise, l'ouvrier, le marchand, le citoyen, n'a pas cet aspect et beaucoup de ses représentants ont le faciès malingre et souffreteux qui concorde avec l'habitat au fond de ces étroites fissures, ruelles ou canaux où le soleil ne pénètre pas, tandis que la vie au grand air et les émanations salines ont fait les muscles des gondoliers.
Peut-être le hasard me servit assez mal ; mais dans mes pérégrinations je ne pus rien voir qui me rappelât ces triomphantes beautés qu'ont immortalisées les pinceaux de la belle époque : les toisons rutilantes du Titien ont disparu et toutes les femmes autochtones circulent dans les rues en cheveux bruns assez abondants, relevés sans parure sur le haut de la tête, avec un long châle noir assez gracieusement porté mais peu flatteur.
jeudi 3 avril 2014
mercredi 2 avril 2014
mardi 1 avril 2014
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