Photo Carlo Nayo - XIXe s |
Une des curiosités qui me frappa fut la magnifique entente qui règne dans le peuple pour l'exploitation...non, le mot est trop fort et dépasse ma pensée, pour tirer profit de l'étranger. Le gondolier, lui est un aristocrate. Il traite d'égal à égal avec le voyageur, mais il laisse toujours des sous-entendus dont le champ appartient à ses parasites. Quand vous arrivez à une station, vous voyez les gondoliers ou sur leur barque ou réunis à quai dans un de ces palabres perpétuels dont se réjouissent les peuples méridionaux. Auprès d'eux, couchés par terre ou accroupis dans un coin sont d'autres hommes au maintien moins fier, des sous-ordre évidemment. Quand vous voulez monter en gondole et que l'artiste a rangé son embarcation auprès du quai, c'est un de ces parasites qui, avec un court bâton muni d'un crochet, retiendra la gondole pour vous faciliter l'enjambée, qui vous présentera la main pour vous servir de point d'appui et qui, avec un geste précis et rapide de prestidigitateur, vous tendra le chapeau pour solliciter la "bona mane".
A l'arrivée,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire