samedi 15 mai 2010

UN FRERE QU'ON CROIT FOU


Les frères de S. Domenico di Castello avaient l'habitude certains jours de carnaval de jouer quelques comédies auxquelles assistaient, parmi d'autres frères, plusieurs sénateurs.
Or, il arriva qu'en 1586 fut donnée une comédie où étaient représentés le vice et la vertu.
Dans cette comédie, un frère appelé Matteo da Brescia, déguisé en faquin disait du mal de la religion, ajoutant qu'il volerait l'ostensoir au pape et qu'il le décortiquerait. Il n'épargnait pas non plus les cardinaux qu'il aurait voulu, disait-il, envoyer aux galères.
On le fit rapidement descendre de la scène et on ne sut expliquer autrement les faits que par un accès de folie dont ce frère avait été frappé.
En vérité, si lui en interprétant le rôle d'un faquin vicieux devait exprimer des idées en conformité avec son personnage, il ne lui était cependant pas permis de dépasser les bornes de telle manière, même compte tenu de la grande liberté que pouvait donner le théâtre à l'époque.
Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini

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