mardi 24 janvier 2012

Une illumination improvisée à San Marco

Ciardi - Nuit de Carnaval (d)étail
Sous l'occupation française, Venise se vit soumise au blocus en 1813, qui ne tarda pas à faire sentir ses funestes conséquences. En dépit de cela, le proverbial caractère joyeux des vénitiens ne se démentait pas, particulièrement en cette circonstance. Le gouverneur Serras dont on pouvait louer la citoyenneté avait ordonné qu'à partir d'un jour donné, personne ne puisse sortir de chez lui, après la cloche de minuit, sans lumière. Le jour fixé arriva ; la cloche sonna et l'on vit sortir de tous les cafés et de toutes les rues voisines, un grand nombre de personnes, hommes et femmes, les uns seuls, les autres en groupes, portant les lumières, des torches de formes, de couleurs, de grandeurs diverses, chahutant et sifflant comme si c'était le dernier jour du carnaval. Le chahut dura plus d'une heure et le gouverneur dut faire comme si rien ne s'était passé. Peu de mois après, les français étaient obligés d'abandonner Venise. On abattait la statue de Napoléon et le peuple accueillait à bras ouverts les autrichiens.


Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

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