"Nous sommes sur le campo Santa Maria Formosa. Les places disposées devant les sanctuaires pour l'accés aisé de la foule étaient jadis plantées d'arbres et on y laissait croître l'herbe pour la pâture des troupeaux et des bêtes de somme et de trait. Sur ces campi se donnèrent des courses de taureaux.
On avait appris de bonne heure l'art méritoire de forer le puits à la place convenable ; on l'entourait de pierres qu'on se plaisait à décorer ; le puits a prétexté bien des merveilles de la sculpture et de la ferronnerie. Il était clos ; il s'ouvrait le matin "à terza" et le soir au coup de la cloche majeure de chaque paroisse. C'étaient les heures où les Vénitiennes venaient puiser et parler autour de la vieille margelle.
© VENISE - C. Mauclair - tableaux de J.F. Bouchor- 1926
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