Il y a quatre à cinq cents personnages qui portent le nom féroce de "bombardiers". Ils arborent sur le chef un petit tricorne noir à cocarde bleue et jaune. Leur tunique bleu-ciel, agrémentée de revers et de doublures rouges, s'ouvre sur un petit gilet jaune-canari à gros boutons d'or ; leur culotte jaune également, se continue par des bas blancs jaillis d'escarpins à boucle d'argent. De temps à autre ils font de la main des effets de piques ou de hallebarde. Lors des réjouissances publiques ils montent la garde aux portes extérieures et devant les chambres du Palais. Comme les Suisses du Vatican, ils ne sont pas là pour faire peur mais pour faire joli. Ce sont des soldats d'opérette que la République ajoute à sa troupe de figurants. Ils ont dans le civil d'autres occupations et ne revêtent l'habit martial que pour se faire un peu d'argent de poche.
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