Plus hauts de bord et plus larges que les galères, les navires privés variaient de taille et de type selon leur spécialisation.
Les navires "ronds", de plus grande capacité, étaient souvent appelés à compléter les convois de galères marchandes.
Les "coques", à la voilure carrée et aux châteaux surélevés, étaient réservés aux "mude" du coton, c'est à dire aux voyages en convoi qui concentraient à Venise deux fois par an la production cotonnière du Moyen-Orient.
Les tonneaux qui contenaient les délicieux muscats des vignobles crétois avaient un large débouché jusqu'en Flandre et en Angleterre, et le blé de Thrace ou de Macédoine permettait de pallier les mauvaises récoles de la Terre Ferme.
Pour le sel, ce produit précieux que les Vénitiens, pour satisfaire leur vaste clientèle, devaient aller chercher jusqu'à Chypre et aux Baléares, on avait recours aux services de ces navires qui recevaient des primes de navigation ou des prêts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire