Quelques photos de la Venise qui me fait rêver ; du calme, de la sérénité, des couleurs, une atmosphère et quelques anecdotes d'un autre temps pour rêver, découvrir ou sourire.
samedi 26 mai 2012
vendredi 25 mai 2012
Lavinia, jeune fille à la Pietà
On sait qu'il était autrefois strictement interdit aux filles des ospedali d'écrire de la musique. Il semble cependant qu'au moins sept filles de la Pietà ont été compositrices.
Le cas de Lavinia, appelée Lavinia della Pietà, est bien documenté, même si un peu exceptionnel.
Avant d'être accueillie à la Pietà, Lavinia avait vécu pendant sept ans à l'hospice des Mendicanti où elle avait été l'élève de Giovanni Legrenzi. En raison de sa mauvaise santé, la jeune fille fut prise en charge par la famille du patricien Christoforo Minotto, qui lui offrit la possibilité de développer son art, grâce à des professeurs privés.
Lavinia étudia ainsi le théorbe, l'orgue, l'ornementation et la composition.
Musicienne et compositrice accomplie, elle revint à la Pietà, comme enseignante, tout en continuant à habiter dans la famille Minotto.
La jeune fille cessa ses activités musicales le jour de son mariage ; elle aurait reçu une dot digne d'une patricienne.
©Antonio VIVALDI - Sylvie MAMY
jeudi 24 mai 2012
mercredi 23 mai 2012
mardi 22 mai 2012
lundi 21 mai 2012
Carlo Goldoni nous raconte sa première rencontre avec Vivaldi
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Carlo Goldoni 1707-1793 |
"...Cette année-là, pour l'opéra de l'Ascension, le compositeur de la musique était l'abbé Antonio Vivaldi, dit il Prête Rosso, en raison de la couleur de ses cheveux, et appelé à tort par certains Rossi, croyant que c'était son nom de famille. Ce très célèbre joueur de violon, cet homme célèbre pour ses Sonates, surtout pour celles intitulées les Quattro stagioni, composait aussi des opéras ; et malgré ce que disaient les bons connaisseurs - qu'il était faible dans le contrepoint et n'écrivait pas bien les basses-, il faisait chanter très bien les parties, et le plus souvent ses opéras eurent du succès... Il était très important pour Vivaldi que le poète soit en mesure de réviser et d'impasticciare le drame à son goût, afin d'y intégrer, tant bien que mal, les arias que son élève avait chantées précédemment. Etant chargé de cela, je me présentai donc au compositeur à la demande du Chevalier mon patron. Celui-ci me reçut assez froidement. Il me prenait pour un débutant, et il ne se trompait pas. Comme il ne me trouvait pas très compétent en la science d'estropier les drames, il avait, cela se voyait, très envie de me renvoyer. Il était informé toutefois du succès qu'avait connu mon Bellisario ; il n'ignorait pas non plus les applaudissements que mes intermèdes avaient remportés ; mais impasticciare un drame était une chose qu'il considérait comme difficile, et qui méritait un talent particulier...Mais ma situation, ainsi que la gêne de devoir me présenter face à Son Excellence Grimani, sans parler de mon espoir d'obtenir la direction du grandiose théâtre San Giovanni Grisostomo me firent faire bonne figure et je priai presque le Prêtre roux de me mettre à l'épreuve. Il me regarda avec un sourire compatissant, prit en main un livret :"Voici le drame qu'il faut réviser : la Griselda d'Apostolo Zeno!"...
Il retourna à sa table, et se mit à réciter le bréviaire. Je lus alors attentivement la scène ; je me concentrai sur le sentiment contenu dans l'aria cantabile, et en fis une d'action, de passion et de mouvement. Je lui apportai et lui fis voir. Il tenait son bréviaire de la main droite et, de la gauche, ma feuille ; il lut lentement. Lorsqu'il eut fini de lire, il jeta son bréviaire, se leva, m'embrassa...Je suis dès lors devenu son Cher, son Poète, son Confident, et il ne m'a plus lâché..."
©Antonio VIVALDI - Sylvie MAMY
©Antonio VIVALDI - Sylvie MAMY
dimanche 20 mai 2012
samedi 19 mai 2012
Crostoli
Mettre 200g de farine sur une planche, faire une fontaine et verser 2 oeufs, 1 c à c d'eau de vie, 50g de beurre fondu, une pincée de sel.
Travailler jusqu'à obtenir un mélange homogène. Couvrir et laisser reposer 1 heure.
Abaisser finement et découper en rectangles. Les faire dorer dans l'huile chaude. Laisser égoutter pour éliminer l'excès de graisse ; poser sur un papier absorbant et saupoudrer abondamment de sucre.
© La Cuisine d'Alvise - D. Laporte Dos Santos
Alvise : C'est un dessert très ancien arrivé à la montagne vénète par la Sérénissime. Pour l'Epiphanie, le 6 janvier, on finit la chair de la tête du cochon, si on ne l'a pas fait à Noël, on prépare des beignets et de la pâte frite sucrée, des crostoli, et on fait le carnaval.
vendredi 18 mai 2012
jeudi 17 mai 2012
Au temps de Vivaldi
En été 1739, Charles de Brosses est à Venise ; à plusieurs reprises, il est invité chez la Procuratessa Foscarini. Dans des lignes ironiques, il nous montre l'avarice (ou l'indigence) des patriciens vénitiens, à cette époque-là...
"Les vénitiens avec tout leur faste et leurs palais, ne savent ce que c'est que de donner un poulet à personne, écrit-il ; j'ai été quelquefois à la conversation chez la procuratesse Foscarini, maison d'une richesse immense, et femme très gracieuse d'ailleurs ; pour tout régal, sur les trois heures, c'est-à-dire à onze heures du soir de France, vingt valets apportent dans un plat d'argent démesuré une grosse citrouille coupée en quartiers, que l'on qualifie du nom de melon d'eau, mets détestable s'il en fut jamais. Une pile d'assiettes d'argent l'accompagnent ; chacun se jette sur un quartier, prend par-dessus une petite tasse de café, et s'en retourne à minuit souper chez soi, la tête libre et le ventre creux (lettre XV à M. de Neuilly).
mercredi 16 mai 2012
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