dimanche 6 décembre 2009

Débauche des prêtres de San Cassiano au XVIe siècle


Des deux visites apostoliques faites, l'une en 1581,l'autre en 1592, il apparaît que de graves désordres existaient alors dans les mœurs des prêtres de S. Cassiano, paroisse de notre cité.
On s'aperçoit, par exemple, que le premier prêtre titulaire de la paroisse, Filippo Rota, entretenait une intrigue amoureuse avec une dame domiciliée à S. Agostino ; que, plus tard il refusait , à son gré, d'écouter les confessions et de porter aux malades l'huile sainte, exigeant trois ducats pour ensevelir un défunt. Il était tombé amoureux également de la femme d'un gondolier et cachait chez lui des femmes de mauvaise réputation.
On trouve que le prêtre Pietro Gregorio Bervich jouait à la bassette (jeu de cartes) et que le sacristain Alvise Leopardo allait dans les boutiques de vin boire l'aleatico (vin toscan).
Nous avons trouvé ces renseignements en lisant Gallicoli, lequel, bien que prêtre ne voulut sacrifier la vérité historique pour l'honneur de sa caste.
Il est bien vrai que s'il y eut parmi nous des prêtres dévergondés, à toute époque, il y en eut de conduite irréprochable. De même comme nous avons déjà noté, si plusieurs de nos clercs étaient des exemples d'ignorance, nous avons aussi chez eux la preuve, généralement parlant, de beaucoup de science et d'érudition.
Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - Giuseppe Tassini

1 commentaire:

  1. Rendons hommage à ceux qui ont eu "une conduite irréprochable". Espérons aussi qu'en leur temps, ceux qui étaient "dévergondés" ont compris les faiblesses humaines pour les pardonner et qu'un peu de sagesse leur aura été inspirée après ces écarts de conduite.
    Anne

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