Parmi les masques (déguisements) dits "Barone", il y avait celui de Bernardon, qui représentait un homme couvert de guenilles, laissant apparaître des plaies et bubons, entourés de crasseuses bandes. Il portait autour de la tête un drap sanguinolent, avait une jambe de bois et tenant mal sur ses béquilles, allait en chantant une vilaine chanson. Selon Pellè dans ses annotations sur les "Chants du peuple vénitien" cette chanson disait :
"Regardez, ô jeunesse dissipée, le pauvre Bernardon, épuisé par la faim et la misère, les os brisés, la chair marquée par d'inguérissables plaies, en raison de ses vices et réduit à errer dans les rues soutenu par ses béquilles, pliant sous le poids des péchés."
Avec ce déguisement, on voulait peut-être rappeler le peuple à des sentiments moraux ; mais pour sûr, il s'accordait mal avec les aimables costumes de l'époque et encore moins à l'allégresse de ces temps
Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini
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