San Rocco et tablette du métier des fourreurs
Les premières scuole avaient un caractère religieux et de secours mutuel plus que professionnel. Elles étaient rattachées à des églises ou monastères. Ces anciennes formes d'association servirent de modèle pour les corps de métier quand les communautés de personnes de la même profession se chargèrent de protéger les intérêts de leur catégorie.
Dès le XIe siècle, des associations d'ouvriers fournissaient un travail libre dans les ateliers.
Au XIV e siècle, les corporations religieuses ou professionnelles atteignaient le chiffre d'une centaine.
Elles avaient une large autonomie et étaient régies par des statuts (mariegole) afin d'éviter des formes d'abus : concurrence déloyale, travaux défectueux, horaires excessifs...
Au siège, la corporation conservait l'étendard orné de l'image du saint patron, le symbole du métier, les cachets et la caisse.
Les apprentis devaient avoir atteint leur douzième année et l'apprentissage durait de 5 à 7 ans. Après deux ou trois années passées comme ouvrier, un examen donnait le titre de maître et d'ouvrir boutique.
Le rôle d'assistance était très important : versement de sommes d'argent aux pauvres et aux infirmes, de pensions aux veuves, tutelle des orphelins et fondation d'hôpitaux.
A partir de 1539, l'appartenance à une corporation devint obligatoire pour tous les artisans et les ouvriers.
"Venise" Alvise Zorzi