lundi 8 février 2010

Les masques (photo et costumes Catherine Hedouin)


La coutume des masques à Venise est très ancienne quoique le métier de fabricants de masques ne soit apparu qu'au XVème siècle.
L'usage des masques était permis à partir de la San Stefano, pendant tout le carnaval, à l'exception des fêtes de la Circoncision et de la Purification. Ils étaient permis aussi dans la quinzaine de l'Ascension et, plus tard de l'Ascension jusqu'au 15 juin. Encore à la période du couronnement des doges et des banquets publics solennels, des fêtes extraordinaires et du 5 octobre au 16 décembre. On peut dire ainsi qu'ils étaient permis presque toute l'année. En ce qui concerne les gens simples, la première place revenait à la houppelande (tabarro) et la bauta qui se composait d'un ample manteau de soie noire avec un surmanteau de la même étoffe, qui partait de la tête, sur laquelle on posait un bicorne ou un tricorne, descendait sur les épaules couvrant la moitié du corps. Sur le visage on portait un demi masque de velours ou de soie blanche ou noire. Celui qui était en houppelande et bauta, même s'il se tenait à visage découvert était considéré comme masqué. Dans les derniers temps, les dames abandonnèrent la bauta, se contenant du seul tabarro, usant cependant, comme les hommes du chapeau avec de grandes plumes.
Parmi les déguisements communs on comptait : les Pantaloni, les Zane, les Arlecchini, les Trufaldini, les Brighella (bouffons), les Pagliacci, le Gnaghe, les Tati, les Tate, les Corieri, les Diavoli, les Capitani Covieli et lesCaporali Spaventa. Les personnes mal déguisées, ou plus trivialement que les autres s'appelaient "mascare barone".

Il y avait ensuite les compagnies masquées, parmi lesquelles celle des Abruzzesi, transformée ensuite en Napoletani et celle des Chioggioti.

Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - 1897 -Giuseppe Tassini

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