Ils furent "inventés" par un pâtissier du quartier de S. Margherita, aux derniers temps de la république, et prirent le nom du "Baicolo", petit poisson de l’espèce des mulets , à cause de leur ressemblance avec ce poisson. Ils furent accueillis favorablement par la population et, depuis le début, on en expédiait de grosses caisses à l’étranger, jusqu’à Constantinople, parce que l’opinion, répandue encore de nos jours, était qu’ils ne peuvent être bons que s’ils sont fabriqués à Venise. Ils devinrent célèbres à la suite des événements suivants. Les soirs d’hiver, la princesse Caterina Querini avait l’habitude de recevoir des amis, de leur offrir le thé à l’anglaise avec lait et rhum, tandis qu’une corbeille pleine de baicoli était immanquablement disposée sur la table à disposition des invités.
Un soir, le comte Palfy, qui faisait partie des invités en prit un dans la main et se retournant vers le poète local Pietro Buratti, l’invita à célébrer les gâteaux par des rimes. L’argument, des plus futiles, n’était pas vraiment apte à allumer la flamme du poète. Cependant Buratti composa de brillantes strophes, dont les deux dernières sonnent ainsi:
Vous approuvez comtesse ?
C’est bien ainsi ?
Vive le baicolo
Je le repète
Vive le Baicolo
Répondez en chœur
Les premiers honneurs
A la corbeille des baicoli
Merci à Claude Soret pour ses traductions : anecdotes historiques vénitiennes - Giuseppe Tassini
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