Le vénitien attache plus d'importance à ses chaussures qu'à ses vêtements. Quiconque se promène un dimanche avec des chaussures usagées ou sales passe pour un parfait vaurien ; les cireurs de chaussures sont presque toujours à l'oeuvre, surtout le dimanche.
La même chose est vraie des savetiers en semaine ; ils exercent une sorte de commerce de troc ; si quelqu'un porte des chaussures usées, il les donne au savetier qui en échange d'une somme minime lui remet une paire de chaussures réparées dont il a toujours une bonne réserve, alignée sur le trottoir devant son échoppe ouverte
Photo et texte tirés de : VENISE, photographies anciennes de Dorothea RITTER - © 1994 Inter-Livres
Ma foi, les Vénitiens n'ont pas tort d'attacher de l'importance à leurs chaussures: c'est la démarche entière qui s'en trouve transformée et, par conséquence même, l'état d'esprit.
RépondreSupprimerAnne