lundi 26 avril 2010

Lettre d'Albrecht Dürer à son ami Willibald Pirckheimer - 1506

Portrait d'une jeune vénitienne - 1505
Venise, 7 février 1506
J'ai beaucoup de bons amis parmi les Italiens, qui me conseillent de ne pas manger ni boire avec leurs peintres. Beaucoup d'entre eux me sont hostiles et copient mes oeuvres dans les églises et partout où ils peuvent en trouver. Après, ils les décrient, et disent que ce n'est pas dans la manière antique, et, donc, que c'est mauvais. Mais Giovanni Belini, lui, a fait grand éloge de moi, devant une nombreuse assistance de nobles. Il aurait bien aimé avoir quelque chose de moi, et il est venu lui-même chez moi, et m'a prié de lui faire quelque choses, il était prêt à le payer. Et tout le monde me dit que c'est un juste, de sorte qu'aussitôt j'ai de la sympathie pour lui. Il est très vieux et toujours le meilleur en peinture.

Venise, 8 septembre 1506
Mon tableau m'a valu bien des éloges, mais peu de profit. J'aimerais bien 200 ducats pour le temps passé, et j'y ai consacré un grand travail, pour pouvoir rentrer chez moi, et j'ai aussi convaincu tous les peintres, qui disaient qu'en gravure j'étais bon, mais qu'en peinture je ne savais pas m'en sortir avec les couleurs. Maintenant, tout le monde dit n'avoir jamais vu de plus belles couleurs.

3 commentaires:

  1. Mi è piaciuto molto!
    belissima questo post
    Ringrazio Maite
    bj

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  2. Pas sympas les peintres entre eux !
    Par contre la Vénitienne, bellissima, et le blond vénitien !!!

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  3. Histoire édifiante et superbe jeune femme avec un air de ne pas s'en laisser conter.
    Marisol

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